PAROLES D’HOMMES : QUI EST LE PLUS ÉCOLO CHEZ VOUS ?
C’est pas une compète, mais quand même…
C’est pas une compète, mais quand même. Par Elma Billa.
J’entasse, j’entasse, jusqu’au jour où Cynthia met tout à la poubelle, d’un coup, sans crier gare. Alors je ne sais pas qui est le plus écolo. Sans doute moi puisque je ne jette jamais rien. Ludovic, 33 ans
Ma femme vote Yannick Jadot. Moi pas. Thomas, 35 ans Depuis que j’ai collé la liste des fruits et légumes de saison sur le frigo, je dirais que c’est moi. Lucien, 22 ans
Je ne sais pas si c’est le bon terme en ce qui nous concerne, Léa et moi, dans la mesure où nous avons deux voitures et où nous nous tirons au bout du monde en avion dès qu’on en a l’occasion. Néanmoins, évidemment qu’il faut absolument lutter contre le réchauffement climatique, mais j’ai bien peur que ce soit une cause perdue car seuls les grands groupes et les principales compagnies pétrolières peuvent agir. Antoine, 30 ans
Elle. Sans discussion. Emma m’explique que tout ce qui est « sec », métallisé ou en verre file dans ce cabas en plastique dur. Mais, exception qui confirme la règle – et là, elle m’a déjà perdu –, le pot de miel en forme d’ours se recycle aussi. Et les traces de miel, on s’en fout ? La descente des poubelles, c’est elle également car, régulièrement, elle s’érige en justicière de l’immeuble, re-triant, râlant et voulant établir des pénalités aux récalcitrants. Quant aux polémiques sur les entreprises polluantes, la clim ou le jour de nettoyage obligatoire par mois, j’ai cessé d’en débattre : elle a raison ! Thierry, 42 ans
Marine circule à vélo, prépare sa lunch box avant d’aller bosser, a renoncé au coton (j’ai planqué du PQ dans mon armoire, on ne sait jamais) et à tout un tas d’autres trucs. Donc, c’est bien elle.
Matthieu, 30 ans
Depuis qu’il y a le « flygskam » en Suède, Chloé veut s’installer là-bas. Je ne sais pas si elle compte s’y rendre en train ou en avion… Rémy, 36 ans
C’est moi ! Je finis les restes et j’ai un doctorat en tri sélectif !
Ah, ah… Max, 30 ans
On a tous les deux des petites voitures, mais j’use mes vêtements jusqu’à la
corde, alors que Nina renouvelle constamment sa garde-robe. Si vous lui demandez son avis, elle vous dira que c’est elle. Tout ça parce que j’ai fait de l’héliski en Alaska – ce qui correspond en vrai à 50 litres d’essence par personne – une fois dans ma vie. Larry, 39 ans
On est complémentaires. Je trie derrière elle : pas de mouchoirs sales dans la poubelle à papier et pas de bouteilles en plastique dans la poubelle normale, non mais. De son côté, Margot éteint toutes les pièces derrière moi, en tonitruant : « C’est le 8 décembre dans cette maison ! » Une blague de Lyonnaise : c’est le jour de la Fête des lumières.
Hadrien, 32 ans
Mathilde recycle tout ce qui peut l’être, n’utilise jamais de produits chimiques, ni pour le jardin, ni pour le ménage. Moi, j’avoue, je suis un gros fainéant. Adrien, 37 ans
Dans ma coloc, c’est moi le plus écolo. Je passe mon temps à trier les canettes et les cartons de
pizza des gorets avec lesquels je cohabite. J’ai même collé des flyers pour essayer d’imposer des règles de base. Du genre, on ne lance la machine que quand elle est pleine. La douche de vingt minutes est à proscrire. Je ne suis pas un chieur, c’est juste qu’ils sont irresponsables. Et ils sont trois ! Paul, 30 ans
La femme de ménage, qui m’a invité à me débarrasser de mes produits de nettoyage. Elle récure tout l’appart avec du vinaigre blanc :
comme ça, je ne me choperai pas un cancer à 40 ans, selon elle. Martin, 38 ans
Ma fille Léonore, qui compte les taches sur les trottoirs : « Vingt-deux chewing-gums écrasés, vingt-trois chewing-gums écrasés, vingt-quatre chewing-gums écrasés… » Une petite piqûre de rappel pour les passants que l’on croise. Roméo, 42 ans
Je pense qu’Anaïs l’est bien plus : elle a acheté à son neveu les préservatifs bio de Bridget Jones Baby.
Elle a dû oublier la fin ! Clément, 31 ans
C’est définitivement la copine de mon coloc, Capucine. Elle est devenue végétarienne et écolo, et fait du prosélytisme. Sans rien me demander, elle a balancé mon déodorant. Trop de sels d’aluminium.
Adrien, 25 ans
Mon frère, qui est aussi mon coloc. Il a installé un minuteur aux toilettes :
au bout de deux minutes, la lumière s’éteint. Par souci d’économie ou pour sauver la planète ? Je me demande…
François, 26 ans
Ma mère. C’est un enfer de faire les courses avec elle. Pour elle, le circuit court est primordial. « Ça pollue moins. » C’est sûrement vrai, mais de mon côté, je vais plutôt au moins cher et au plus facile.
Jonathan, 24 ans
Justine est passée aux cotons et aux protections hygiéniques réutilisables, elle ne veut plus qu’on achète de cotons-tiges non plus. On fait nos courses dans un magasin qui vend des produits en vrac. Ouf, moi aussi, je suis réutilisable.
David, 34 ans
Sans aucun doute notre fille, 11 ans, la conscience écologique chevillée au corps. Ça commence dès le matin : si j’oublie d’éteindre l’eau quand je me brosse les dents, elle tape un scandale. Elle refuse de manger ce qui n’est pas labellisé bio (elle exige de voir l’étiquette). Cet hiver, on a le projet de partir en famille en Australie, cela fait deux ans qu’on économise dans ce sens : « Non mais vous avez pensé à l’empreinte carbone ? ! » Elle vient d’avoir un petit frère et a glissé à sa mère qui rentrait de la maternité : « J’espère que tu utiliseras des couches lavables cette fois… » Bref, elle nous pourrit la vie.
Alexandre, 38 ans ■