«J’ai trouvé ma voie en créant ma marque de cosmétiques green. »
Depuis ses études, Alice parcourt le monde, fait des petits boulots par-ci par-là jusqu’à ce qu’elle pose enfin ses valises dans le petit village où elle a grandi. Un parcours qui ressemble à un film !
Ma vie avant
Après des rêves de théâtre, j’entre en école de commerce en management hôtelier à Lyon – je n’ai pas d’autre idée. En stage à SaintTropez, je rencontre une famille qui me propose de superviser la construction de leur maison pendant leur absence. Pourquoi pas ! Je gère décorateurs, jardiniers, arrivages de camions de meubles… Après ma licence, je travaille pour eux comme majordome – un milieu de mecs qui me fait toucher à tout. Un an plus tard, j’accepte un poste similaire à Courchevel – traductions de négociations de yachts, réservations d’hélicos… C’est impressionnant mais ce monde est trop particulier pour moi. Comme j’ai toujours voulu voyager – allez c’est le moment, je l’ai mérité. Je parcours l’Amérique du Sud solo pendant un an avant de rentrer bosser à Lyon dans un resto. Six mois plus tard, c’est plus fort que moi : direction l’Australie ! Je multiplie les petits boulots dans un secteur minier, puis dans un parc naturel. Je reprends contact avec le correspondant américain de mon enfance. On tombe amoureux… je le rejoins à Los Angeles. Quinze jours plus tard, on se marie !
Le déclic
Pendant mon séjour en Australie, ma nièce naît. Je veux offrir des cosmétiques à ma soeur mais je ne trouve rien d’assez clean – je vais les fabriquer. Baumes, crèmes, lotions… je les fais depuis toujours, ma famille m’a transmis sa connaissance des plantes. Pendant un voyage au Cambodge, j’attrape une bactérie qui me cloue au lit plusieurs mois. Je lis beaucoup d’ouvrages sur les plantes, je commence à fabriquer plein de produits… Et si je devenais pro ?
Action !
Avec mon mari, on décide de s’installer aux États-Unis : à l’époque, c’est plus facile d’y monter une boîte. Il part quelques jours avant moi mais quand je ferme ma valise, il m’appelle : finalement, il ne veut pas que je vienne. C’est fini. Pour surmonter mon chagrin, je me lance à fond dans la création de mon entreprise : formation à la réglementation cosmétique, réalisation du logo, du site, certifications des produits. Je fais tout en six mois.
Et maintenant ?
Comette Cosmetics naît en janvier 2018 et décolle vraiment l’année dernière. Je suis tellement heureuse d’avoir construit quelque chose, je ne me sentais pas légitime, j’avais peur de ne pas avoir assez d’expérience… En fait, tout est possible. Quand on se sent bloquée, c’est le signal d’alarme qui doit nous pousser à faire autre chose. Je vis dans mon tout petit village natal depuis deux ans et je ne pourrais être plus épanouie – comme quoi, après avoir fait le tour du monde, mon bonheur, c’est être à la maison.