Cosmopolitan (France)

Adria Arjona

Top model, c’est en actrice qu’Adria Arjona, 28 ans, se présente à ses 589 K d’abonnés Insta. Et décroche le rôle d’égérie du sillage My Way, de Giorgio Armani, l’homme amoureux des femmes amoureuses du cinéma.

- PAR EMMANUELLE LANNES

Embargo, signatures de confidenti­alité… Une fois les formalités remplies, nous voici en salle d’attente d’un espace virtuel sans dorures où va se tenir l’interview. 17 heures, au bout de la ligne, une voix claire, joyeuse, prête à jouer le « game » dans ces circonstan­ces insolites, à distance.

PRETTY WOMAN

Sur son compte Instagram, Adria Arjona truste podiums et couverture­s de magazines, mais dans le fond tient surtout à son statut d’actrice. Après une enfance ensoleillé­e à Miami, la voilà à New York, ce qui ne l’empêche pas de s’exprimer dans sa langue natale, l’espagnol. Cheveux bruns dans le vent, sourire de folie, taches de rousseur… on la glisserait volontiers dans le top ten de nos brunes de coeur, entre Penélope Cruz et Meghan Markle. Mais Adria Arjona, c’est bien plus que ça : c’est la fille, la star, l’amie qu’il faut suivre à la rentrée.

L’AVENTURE, C’EST L’AVENTURE

Le groupe Giorgio Armani Beauté repère Adria et appelle son agent. Si la jeune femme de 28 ans est flattée, ce qui lui plaît c’est « le message positif et les valeurs communes qui nous lient : l’idée que les femmes soient libres de choisir et d’expériment­er, sans être sous-estimées. Et la fierté aussi, que ce sillage ait du sens, sa part de responsabi­lité et d’activisme ». Et en effet, la vanille composée pour Armani Beauty et My Way est issue d’un programme favorisant l’insertion sociale et protégeant la biodiversi­té à Madagascar, en collaborat­ion avec l’ONG locale Fanamby. « Comment résister à cette aventure lumineuse et généreuse ? Mon admiration va à ceux qui ouvrent la voie, et me permettent de vivre ma vie comme je l’entends. »

LE TOUR DU MONDE

L’Amérique du Sud est au coeur de sa vie. Porto Rico, le Guatemala… des lieux où Adria s’est fabriqué ses souvenirs, en voyageant avec sa famille. Son père est Ricardo Ajorna, guitariste et chanteur renommé. Cultures différente­s, attention aux autres, chance à saisir… elle apprend vite que tout est question d’équilibre et d’entourage. « J’ai pris l’habitude de voyager jeune, avec les miens, presque comme une famille de cirque ! Ça nous a rendus très proches, à vie. D’ailleurs, c’est mon père qui m’a conseillé de prendre des cours de comédie car j’étais très timide. J’ai essayé, j’ai adoré. » On la croit : il suffit de naviguer sur Netflix pour la retrouver sur 6 Undergroun­d de Michael Bay, en attendant la sortie de Morbius, la superprodu­ction Marvel, pour la découvrir : en action mais sans jamais se prendre au sérieux.

PARFUM DE FEMMES

De shootings de mode en blockbuste­rs, son fil rouge reste l’imaginatio­n : saisir l’esprit du vêtement et l’intention du photograph­e ou endosser le rôle tel que l’envisage le réalisateu­r. Ce processus créatif la passionne : « Sur le tournage du film publicitai­re du nouveau parfum My Way, réalisé par Hunter & Gatti, je suis cette fille qui, au cours de ses voyages, doit s’adapter aux différente­s coutumes des pays qu’elle traverse. J’aime l’idée qu’entre toutes ces possibilit­és, elle trouve son propre chemin… » Sa liberté, enveloppée d’un nuage de fleurs blanches, délicieuse­ment vanillé. Cette fille lui ressemble : « C’est en voyageant que j’ai découvert l’essentiel. Chaque année en décembre, je dépose des cadeaux à une petite communauté du Guatemala. Ce sont des moments clés : tous mes efforts, mon travail acharné, portent leurs fruits ces jours-là. »

ARMANI ET SES AMIES ÉGÉRIES

Après Jodie Foster ou Cate Blanchett, Adria devient la nouvelle muse d’une liste de femmes qui nous font rêver parce qu’elles sont autonomes, assument leur vie, leur différence et ont balancé les injonction­s sur le bord du chemin. Fatale et nature. Chic et anti snob. Visage nu, caressé par le soleil et bouche rouge sanguine, aussi : « Mon make-up préféré, ma signature et aussi celle de ma mère. » C’est ainsi qu’Adria s’est prêtée avec bonne humeur, dans la douceur d’une fin d’après-midi de confinemen­t, aux questions-réponses… pour qu’on puisse la deviner sans la capturer.

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