TOUTES VERNIES !
Végan ou techno, le vernis va mettre du fun et des bonnes résolutions dans notre hiver.
Végan ou techno, le vernis va mettre du fun et des bonnes résolutions dans notre hiver.
Les ventes de vernis sont un bon indicateur d’activité économique : en période de récession, ils partent comme des petits pains pour compenser la morosité. Et par temps de masques obligatoires, ils dégomment leur concurrent, le lipstick, pour prendre la première place du podium dans nos routines make-up à petit prix. Effet bling à instagramer ou conviction green à défendre… Le vernis suit toutes nos envies et booste notre sérotonine. Mode d’emploi pour bichonner nos ongles, et haut les pinceaux !
1. J’hydrate
La tenue du vernis est favorisée par la qualité de la kératine. Ça motive pour prendre de nouveaux réflexes.
À LA MAISON : Une noisette de crème hydratante après chaque lavage de mains à l’eau ou au gel hydroalcoolique. Et tous les soirs, quelques gouttes de soin spécial cuticules, à masser trois minutes chrono sur le tour et la matrice de l’ongle pour bien le nourrir.
Tips bonus : Poterie, déménagement, jardinage, grand froid… quand les ongles ont vraiment trinqué, on applique en cataplasme un soin à l’urée ou un masque visage antioxydant, puis on laisse agir toute la nuit sous des gants en cellophane (du genre de ceux que l’on trouve dans les stations essence par exemple) ou en coton. Résultat spectaculaire au réveil.
Quoi ? Crème mains, OPI Pro ; Crème mains & ongles SPF 15, Vichy ; Gants Masques mains aloe vera, Sephora ; Huile de Soin ongles et cuticules, Precious Oil, Nailmatic ; Nail & Cuticle Oil Pro Spa, OPI ; Baume Hydratant, CeraVe.
EN INSTITUT : On profite du massage des mains et des ongles offert pendant la manucure.
Tips bonus : Si les ongles et les mains sont aussi secs qu’un bac à sable, on s’offre un soin à la paraffine tiède. Doux, ludique et quasi miraculeux. À l’institut Vernissage, Paris 7, e vernissage-paris.com.
2. Je prépare le terrain
Le vernis est une peinture miniature. En clair, pour que ça claque et que ça brille, il faut une base nickel.
À LA MAISON : Rafraîchissement instantané avec un coupe-ongles (mieux que les ciseaux), au carré pour un ongle soft ou en pointe pour un style Kim K, puis on lime en sens unique pour éviter de dédoubler les longueurs.
Tips bonus : Si les ongles sont à bout de souffle, on mise sur ces bases blindées en silicium, voire en urée, qui solidifient la surface et comblent les striures de l’ongle. En cure de trois semaines, tous les trois jours, c’est idéal. Quoi ? Lime à grains fins, Nailmatic ; Base Protectrice ou Solution Fortifiante, à base d’urée et de ricin, Même. EN INSTITUT : On évite les salons qui proposent d’aplanir la surface des ongles à coups d’outils abrasifs, de gestes agressifs ou de ponceuse électrique. C’est vrai, ça fait son petit effet, mais trois semaines après, nos ongles
prennent la forme de vaguelettes et cassent pour un rien. Au premier rendez-vous, on prête attention à la façon dont la manucuriste travaille l’ongle, en douceur, avec patience, et toujours dans un seul sens.
Tips bonus : Pour savoir si on est à la bonne adresse, la pro qui nous reçoit se doit de répondre à toutes nos questions. On se sent rassurée ? C’est bon !
3. J’élimine en douceur
Éphémère ou longue durée, dans tous les cas, la pose d’un vernis ne va pas sans la dépose. De ces deux actions dépend la santé de l’ongle.
À LA MAISON : On a tout fait bien, ce qui signifie qu’avant, on a évité de polir en surface comme une brute, puis on a protégé l’ongle avec une base avant de déposer le vernis en deux couches très fines, en bordant le bout de l’ongle pour le rendre bien hermétique. Pas de fixette sur les micro-aspérités, elles permettent de bien accrocher le vernis. Pendant, même stressée, on ne se venge pas sur son vernis, simple ou semi-permanent, et on ne mordille pas ses faux ongles (ni les vrais). À deux doigts de craquer ? On prend un baume bien gras, type le baume abricoté indétrônable de Dior, et on masse, on masse. Grrr, fières de nous.
Tips bonus : En cas de semi-permanent, on achète un kit de dépose maison contenant des carrés d’aluminium ou des pinces à ongles + des cotons pour imbiber le dissolvant coordonné, dosé en acétone à plus de 50 %. On patiente vingt minutes, puis on fait glisser le coton pour que le vernis s’élimine en plaques. Enfin, on se lave les mains pour retirer les derniers résidus et éviter que l’acétone n’agresse les cuticules. En cas de vernis permanent, on n’excède jamais deux semaines de pose : au-delà, le film occlusif devient très difficile à retirer et nous oblige à forcer sur l’acétone ou autres techniques plus agressives. EN INSTITUT : Une vraie pro refusera la pose d’un vernis longue durée aux ongles rongés ou maltraités par une pellicule de couleur arrachée. Les manucuristes subissent souvent une grosse pression de notre part : on leur demande que ça brille, on râle s’il y a un accroc… Du coup, elles se sentent obligées de créer des accidents de surface en ponçant plus fort : sur cette toile émeri miniature, l’acrylique va en effet divinement s’accrocher. Mais trois semaines après, on s’en mordra les doigts. Conclusion ? La santé de nos ongles est aussi notre responsabilité ! Tips bonus : Si on a trop forcé sur l’effet « pourvu que ça dure », on offre aux ongles une semaine de repos pour qu’ils récupèrent leur flexibilité avant la prochaine pose. Le secret ? Une application continue de corps gras, huile ou baume, aux effets réparateurs.
Quoi ? Huile de ricin (Melvita), la préférée des manucures de studio car une goutte suffit pour retrouver des ongles de bébé.
Merci à Alexandra Falba, experte OPI France, Gaëlle Lebrat Personnaz, directrice générale Manucurist, et Lilian Monnier, directeur général Nailmatic.