Cosmopolitan (France)

Au bout du monde

Sandra et Joao se rencontren­t au Canada. Mais quatre mois plus tard, chacun rentrera d’où il vient. Alors, se lancer ou étouffer ses sentiments pour éviter une relation à distance ?

- PAR MATHILDE EFFOSSE PHOTO CHRISTOPHE BOULZE

OÙ, QUAND, COMMENT?

Sandra : Septembre 2015, échange universita­ire, je quitte Barcelone pour Montréal jusqu’à décembre. Quand je rencontre en cours ce Portugais vivant à Paris, il y a une connexion immédiate, mais je suis en couple… jusqu’à ce que mon histoire s’arrête. J’ai peur de débuter une nouvelle relation, surtout qu’on repart dans deux mois… Mais tout est tellement fluide, évident avec Joao que les sentiments me rattrapent vite.

Joao : Échange universita­ire de quatre mois au Canada. Dans mon cours du mercredi soir, il y a une Espagnole. On discute en anglais puis dans sa langue – le rapprochem­ent est simple. On commence à se voir en dehors des cours et je comprends rapidement que dès que je la quitte, elle me manque. Je lui avoue qu’elle me plaît : j’y crois bof, en plus elle a quelqu’un, mais je veux être honnête avec elle.

PREMIER BAISER?

Un soir de fin octobre, on discute dans ma résidence. Il sait que je suis célibatair­e désormais… Il m’embrasse. Toutes mes craintes s’envolent : je suis trop heureuse.

Avec son ex, c’est fini. On est là jusqu’à décembre, on est fin octobre… C’est maintenant ou jamais. Un soir, on discute et je me lance. Je suis aux anges ! Soulagé, aussi.

ET APRÈS?

On ne se quitte plus. Deux mois plus tard, on se sépare à l’aéroport : est-ce que la distance va nous éloigner ? Non : on tient deux ans avec des allers-retours Paris-Barcelone. En 2017, je postule pour un master à HEC Paris et on termine notre dernière année ensemble. Enfin ! En 2020, on achète un appart… Et on vient de se fiancer !

On est sur un petit nuage… et notre échange se termine. Est-ce qu’on va supporter le manque ? C’était dur, mais on a réussi. Le destin nous file un coup de pouce en 2017 : Sandra est acceptée à HEC, où je finis mes études. On se pacse, on achète un appart et on adopte trois cochons d’Inde. Je l’ai demandée en mariage et elle a dit oui !

VOTRE PLUS BEAU SOUVENIR?

Avant notre premier baiser, on discute un soir en bas de ma résidence… jusqu’au petit matin ! Il m’avoue qu’il a des sentiments pour moi. C’est là que je comprends qu’il y a une réelle alchimie entre nous.

Notre dernier moment au Canada, à l’aéroport. On essaye de profiter des ultimes instants avant de sauter dans l’inconnu – on ne sait pas où cette histoire va nous mener. C’est un moment très tendre, hors du temps

SA PLUS BELLE QUALITÉ?

Il est très intelligen­t et a un coeur en or.

Sa sensibilit­é. Elle se soucie toujours des autres.

SON PLUS GROS DÉFAUT?

Il est têtu… moi aussi. Chacun campe sur ses positions.

Son impatience. Je suis têtu, alors c’est parfois explosif.

DES PROJETS ENSEMBLE?

On aimerait retourner au Canada. Notre gros projet, c’est notre mariage à Barcelone l’année prochaine ! On a hâte de célébrer notre amour avec nos familles et nos amis.

On prépare notre mariage, qui aura lieu l’été prochain. Puis on aimerait voyager ensemble avant d’écrire la suite classique à notre amour : fonder une famille.

 ??  ?? Sandra, 27 ans, cheffe de marque globale, et Joao, 25 ans, chargé d’affaires financière­s.
Sandra, 27 ans, cheffe de marque globale, et Joao, 25 ans, chargé d’affaires financière­s.

Newspapers in French

Newspapers from France