COSMO SCOOPS
Des séries, des livres, du son… nos 45 bonnes idées du mois.
« UN TRIOMPHE » d’Emmanuel Courcol. Dans l’attente d’un grand rôle qui le ramènera sur les planches, Étienne accepte d’animer un atelier de théâtre en prison, mais peine à diriger des détenus, certes motivés, mais pas forcément disciplinés… Impossible de résister à l’énergie volontairement positive de Kad Merad, parfait de justesse en comédien frustré mais habité par son art. Une comédie sociale, inspirée d’une histoire vraie, qui redonne foi en l’humanité. Le 1er septembre.
« STILLWATER » de Tom McCarthy. Foreur de pétrole au fin fond de l’Oklahoma, Bill Baker débarque à Marseille pour tenter de faire innocenter sa fille venue étudier à Aix-en-Provence et accusée du meurtre de sa colocataire. Ne parlant pas français, le « redneck » demande de l’aide pour la traduction à une jeune mère célibataire. On navigue en eaux troubles dans une intrigue qui multiplie les rebondissements et bénéficie de l’atout charme de Camille Cottin, aussi pétillante en français qu’en anglais. Le 22 septembre.
« EUGÉNIE GRANDET » de Marc Dugain. Parce que personne ne doit avoir idée de sa fortune colossale, Félix Grandet impose un quotidien austère à son épouse et repousse tous les beaux partis qui s’intéressent à sa fille, Eugénie. Elle s’apprête à renoncer à l’amour quand débarque de Paris son fringant cousin… Joséphine Japy donne toute sa candeur et sa ténacité à cette version féministe d’une des grandes héroïnes de la littérature : ce personnage en butte au patriarcat et capable d’une grande résilience n’est pas si loin de nous. Le 29 septembre. M.H.
« ON THE VERGE ». Installée à Los Angeles, la Française Justine est cheffe d’un restaurant qui commence à avoir sa petite réputation. Mais entre un mari architecte qui n’arrive pas à s’imposer, un patron obsédé par les réseaux sociaux et trois copines qui cherchent un sens à leur existence, pas le temps de se reposer sur ses lauriers (photo)… Julie Delpy décline en série l’un de ses thèmes favoris au cinéma, les dysfonctionnements de la vie de couple, toujours avec un joli grain de folie et un verbe savoureux, à travers les portraits de célibattantes souvent à côté de la plaque mais qui ne lâchent rien. L’occasion aussi d’épingler les travers de deux cultures très différentes. Le 2 septembre sur Canal+.
« DR DEATH ». Christopher Duntsch est considéré comme un des médecins les plus prometteurs de Dallas. Jusqu’au jour où plusieurs de ses patients ressortent de la salle d’opération handicapés à vie, voire morts… Dans l’esprit de True Crime, cette mini-série de six épisodes retrace le parcours meurtrier d’un serial killer hors norme, tout en dénonçant les failles du système médical américain et les batailles d’ego entre praticiens. Poursuivi par les vieux briscards Alec Baldwin et Christian Slater, Joshua Jackson cache un esprit terriblement tordu sous sa blouse blanche. Le 12 septembre sur Starzplay. M.H.
AU RÉVEIL. Little Simz deviendra grande. Avec son quatrième album, la jeune rappeuse anglaise de 27 ans au flow inspiré et aux idées engagées fait de sa vie une comédie musicale hip-hop, alternant morceaux épiques avec cordes et choeurs, et chansons néo-soul plus intimistes. Un album-somme puissant où elle confie pour la première fois sa douleur due à l’absence de son père dans son enfance, et collabore avec Emma Corrin, l’actrice qui joue Lady Diana dans The Crown. Sometimes I Might Be Introvert (Awal).
DANS LE BAIN. Claire Laffut voit la vie en Bleu, comme le titre de son premier album. La jeune artiste peintre et chanteuse belge à la voix enfantine s’est fait connaître avec Mojo, son premier EP, et ses chansons au charme espiègle et félin qui oscillent entre pop urbaine et influences world. Bleu est une plongée dans son univers fantasque et dansant, où elle donne libre cours à son goût pour les chansons d’amour et s’affirme davantage. (Decca/Universal)
AU LIT. Peut-on être technicienne dans l’aéronautique et future star internationale ? Oui, si l’on s’appelle Priya Ragu, 34 ans, Zurichoise aux parents immigrés tamouls du Sri Lanka, et que l’on chante un mélange envoûtant et expérimental de R’n’B, d’électro-pop et de sonorités sri-lankaises à la M.I.A. Avec Damnshestamil (Warner), sa première mixtape, la chanteuse à la voix suave dégomme les stéréotypes racistes et rend hommage à l’émancipation féminine. (Warner) F.T.