ALORS ON TRINQUE SARAH STERN ON TRINQUE À QUOI?
« À la sortie de Murder Party, en salle le 24 novembre ! » Réalisé par Nicolas Pleskof, ce film a des allures de Cluedo grandeur nature. Le pitch ? Une architecte, embauchée par un milliardaire pour rénover son manoir, débarque en pleine murder party familiale et découvre le cadavre de son employeur… Sarah vient d’assister à la projection pour la première fois : « Ce film est un ovni, plein de folies, de retournements de situation. La famille est complètement siphonnée, y compris mon personnage – j’incarne la fille du milliardaire, une veuve noire. » On a hâte de la découvrir dans ce nouveau rôle ! Pour fêter ça, on trinquerait bien au champagne, mais il est 14 heures quand on rejoint l’actrice dans un troquet parisien. Allez, on opte pour un café. Sarah Stern, on l’adore depuis qu’on a croisé son regard sur grand écran, en 2011. Elle interprète alors Stéphanie Tuche dans le premier volet de la saga, qui deviendra un phénomène national. Passionnée par le cinéma depuis toujours, « selon mes parents, je voulais déjà être actrice à 4 ans », elle n’a jamais cessé de croire en ses rêves. Après avoir suivi des cours de théâtre, elle se forme au Studio d’Asnières-surSeine, mais rate son entrée au Conservatoire. Déçue mais pas résignée, Sarah redouble d’efforts pour intégrer la Royal Academy of Dramatic Art, à Londres. Banco, elle est reçue. Quand elle pose ses bagages en Angleterre, elle est pleine d’envies, mais son anglais est rudimentaire. « La première année, je regardais la BBC en boucle. Parfois, j’appelais mes parents en pleurs. » Finalement, elle achève ses études avec un diplôme en poche, un accent british de compète et la promesse d’une belle carrière. Comédie dramatique, série dystopique, thriller politique, Sarah explore tous les registres. « Cela me semble indispensable pour ne pas stagner. J’adore me mettre au défi. » En décembre, elle reprendra sa place au sein de la famille Tuche, et nous dresse le décor de ce quatrième volet : « Ils ont quitté l’Élysée et se retrouvent pour les fêtes de Noël. Une réunion familiale sous haute tension ! » La sortie du film a été retardée à cause de la crise sanitaire, et l’actrice a du mal à réaliser qu’il sera enfin projeté : « Le tournage a eu lieu il y a deux ans… Depuis, j’ai eu le temps d’accoucher, de tourner Murder Party et d’en assurer la promotion ! » Malgré ces chamboulements, elle ne se plaint pas. « J’ai pu continuer d’exercer mon métier, je mesure ma chance. Certains de mes amis comédiens se sont retrouvés sur le carreau. » Dans ce bistrot, il suffit de regarder autour de nous pour comprendre que la vie reprend des couleurs, et qu’une interview en face à face est plus enrichissante qu’en visio. On trinque au cappuccino, mais en présentiel – et en compagnie d’une fille aussi talentueuse que sympa.
Un film culte ?
« Opening Night de John Cassavetes, avec Gena Rowlands : un classique d’actrice. »
À qui dirais-tu merci ?
« À mes parents ! Ils m’ont appris à être une bonne vivante. »
Une chanson que tu écoutes en boucle ?
« Une souris verte grâce
à mon fils. »