#avecl’Ukraine
Alex est pianiste*. Il joue du Hans Zimmer sur un piano de rue devant la gare de Lviv. Ce jour-là, il est filmé. Sa musique est puissante, elle ferait presque taire le bruit des sirènes de guerre. Presque. La peur devrait le stopper, mais il proteste. Sa détermination, sa rage, son talent l’emportent, il continue de jouer plus fort, plus intensément. La vidéo** devient virale, la fille du compositeur Hans Zimmer la voit, la montre à son père. Celui-ci la projette fin mars lors de son concert à Londres, quelques jours avant de recevoir l’Oscar pour la musique de Dune à L.A. L’histoire est belle et cette vidéo est bouleversante. Elle donne de la force, de l’espoir. On se prend à rêver que tous les instruments du monde se réveillent en même temps et écrasent le bruit de la barbarie. C’est un morceau de bravoure. Violent et doux à la fois.
Inspirant également, le courage d’Anastasia, une jeune femme de 27 ans, partie du jour au lendemain avec sa mère chercher des familles à la frontière ukrainienne (p. 88). Ou celui d’Olena, qui a quitté Lviv, la guerre et ses alarmes avec ses quatre enfants (p. 90). Là encore, l’art est au coeur de l’histoire. La danse, la musique les ont sauvés. La musique nous unit. Difficile de parler d’autre chose, même si je n’ai pas la moindre idée de ce qu’il se passera au moment où vous lirez ces lignes. Que la vie continue.
Et que votre mois de mai soit aussi beau que possible.
* À retrouver sur @alexpian_official.
** À retrouver sur le compte de son auteur, @johnstanmeyer.