#àquelprix

On connaît tous sur le bout des doigts le prix d’une baguette tradition, d’un kilo de tomates ou du mètre carré dans notre quartier. Ce qu’on connaît peut-être un peu moins, c’est ce qu’on vaut, nous. Notre petite personne. Pas financièrement bien sûr, mais si on devait s’offrir nos qualités, nos talents, notre expérience, combien ça coûterait en or pur ? Notre contribution à la société, nos services rendus, les liens qu’on tisse, les idées qu’on lance et les blagues qu’on rate, ça représenterait quoi ? Si certaines savent parfaitement s’évaluer, d’autres moins (p. 83). Or, connaître son crédit, ce n’est pas uniquement savoir se vendre à une entreprise (même si ça peut être très utile), c’est aussi se respecter, avoir confiance et donner confiance. Récemment, un stupide accident de tuk-tuk m’a cloué le bras. Petite fracture, grosse opération, attelle plusieurs semaines sans pouvoir utiliser mon bras ni ma main gauche. Curieusement, cela m’a fourni l’occasion de découvrir ma valeur perso : pas ma cote au CAC 40, mais plus trivialement ma place dans mon monde, mon importance aux yeux de mon entourage, mes proches, famille, amis, collègues… Si, si. Alors oui, on peut geindre un peu et bougonner parce qu’un humérus fracturé c’est quand même une bonne petite galère pour travailler, cuisiner, conduire ou mettre une culotte sans se manger la baignoire, mais ça permet de mesurer quelque chose d’essentiel : l’amitié ou l’amour qu’on vous porte. Ce n’est pas rien. Je ne vous souhaite pas pour autant de louper une marche, mais si un jour vous êtes dans la tourmente, rappelez-vous qu’il y aura toujours du bon à prendre. D’ici là, joyeux Cosmo et joyeux mois d’octobre !