Aujourd’hui, avec Dior, on suit Christelle Archer, productrice de plantes à parfums.

EEntre implication et détachement, Christelle Archer a trouvé une troisième voie : l’attention à sa vie, à ses envies, aux siens et aux arbres fleuris. À 39 ans, elle estime avoir fait le tour d’une première expérience professionnelle dans le milieu commercial et s’aventure sur un autre chemin, plus proche de la terre. Solaire et déterminée, elle retourne à l’école pendant un an, le temps

2014 Obtention de son diplôme en agriculture.

2014-2015 Acquisition de Florapolis (La Cité des Fleurs) à Antibes, la dernière exploitation de bigaradiers, face à la mer.

de décrocher un diplôme de chef exploitant agricole de fleurs à parfums. Puis elle décide d’aller au bout de ses rêves : l’acquisition d’un terrain abandonné depuis vingt-cinq ans où flotte le parfum des fleurs d’oranger, où elle peut vivre avec son amoureux et ses enfants. La chance vient très vite, surtout quand on la bouscule. Par le biais de l’association Les Fleurs d’Exception du Pays de Grasse, elle rencontre François Demachy, parfumeur créateur de la Maison Dior. Il tombe sous le charme de cette exploitation de bigaradiers, inchangée depuis plus de cent ans, fait confiance à Christelle dans son projet de remise en état et d’exploitation écologique, et lui propose un contrat d’exclusivité, au juste prix. Une rencontre porte-bonheur.

Son rôle au quotidien

« Nous vivons au rythme des saisons. L’hiver, la nature dort et nous nous reposons avec elle, on laisse le domaine se transformer en prairie sauvage, le secret d’un écosystème harmonieux ! Puis désherbage à la main entre les rangées de fleurs, autour des arbres, préparation du compost… Mes objectifs : choyer chaque oranger, toucher à la terre le moins possible, et surtout éliminer les produits chimiques de notre environnement. » Son mantra « Ne jamais prendre ses décisions par dépit mais par choix, pour ne rien regretter. » Sa mission pour l’année 2023 « Utiliser les ressources du sol de la façon la plus écologique possible. Vu l’été passé, économiser l’eau en quantifiant l’irrigation et en récupérant celle tombée du ciel. »

Son pari réussi « Avoir sauvé une exploitation centenaire d’orangers amers laissée à l’abandon. Chaque production est un trésor. »

Sa fierté « Mon changement de vie à 40 ans. » Son profil green « Je combats le gaspillage alimentaire. J’ai aussi mis au point un système de récupération des eaux usagées pour arroser mes arbres fruitiers. »

Le monde serait moins beau sans… « Arbres ! »

Une voix qui l’inspire

« La Main verte, sur France Inter, avec Alain Baraton. »

« Union sacrée » avec la Maison Dior, la seule à bénéficier de la production totale de sa parcelle d’orangers.