De l’élan !

Non, pas l’animal qui ressemble au renne, mais l’enthousiasme, l’ardeur, l’entrain (j’ai bien révisé mon dictionnaire des synonymes), ce sentiment génial qui nous propulse, qui nous donne envie d’entrer avec fracas dans la nouvelle année. Ce battement de coeur quand minuit est passé, qu’on a envoyé et reçu tous les messages d’usage, et qu’on se dit « hello 2024, je sens qu’on va réaliser de belles choses ensemble ». Cette émotion, moi, bizarrement, je la ressens plutôt au milieu de l’été (mais je suis sûre que je ne suis pas la seule), en mode euphorique sur la plage, un cocktail à la main. Le 19 août dernier à 18 h 47, je m’étais même auto-adressée un vocal contenant une liste d’envies que j’allais, dur comme fer, réaliser dès que j’aurais reposé le pied chez moi. Je vous la retranscris telle quelle : « M’occuper de ma dent, voir plus les copains, préparer le dîner de temps en temps, continuer de rire au boulot, dire souvent à mon mec que je l’aime, aller au sport avec lui le dimanche matin. » Bon, pour les tout derniers mots, le cocktail devait être un peu chargé (sport ? dimanche matin ?). Le reste, c’est plus nuancé. J’ai repoussé cinq fois le rendez-vous chez le dentiste, la cuisine est restée une terre inconnue, en revanche mon mec sait combien je l’aime – et pas seulement pour ses merveilleux petits plats. Les copains sont là, les fous rires avec les collègues aussi, même à l’autre bout de l’open space. Alors, bilan ? Positif, bien évidemment. Il faut dire que j’ai la chance d’être persuadée que la douceur, l’humour, l’authenticité sont une force et une évidence. Que tout ce qui rend aigri n’a pas le droit de piétiner mon énergie. Alors c’est la seule bonne résolution que je prendrai cette année : ne jamais me laisser gagner par l’amertume. Rester joyeuse et diffuser cette joie dans ce magazine, avec la magnifique équipe qui m’entoure. Comme l’écrit notre journaliste Camille Anseaume dans son article p. 89, il est plus réaliste de se choisir un cap, un état d’esprit pour l’année à venir, que de multiplier les objectifs dénués de sens. Très chères lectrices, je vous souhaite de trouver votre cap. Celui qui vous permettra de prendre votre élan pour mordre cette année à pleines dents.