3 LIVRES À PICORER SELON L’HUMEUR POUR…

Frémir Personne ne meurt à Longyearbyen, de Morgan Audic

Longyearbyen, en Norvège, la ville la plus nordique du monde, abrite 2500 habitants. Au coeur de l’hiver polaire, une étudiante est retrouvée morte, le corps déchiqueté par un ours. Au même moment, au sud du pays, le cadavre d’une ancienne journaliste est échoué sur une plage isolée. La thèse du suicide semble évidente, mais Lottie Sandvick n’y croit pas. La flic, recluse dans le Grand Nord après un passé douloureux, fait le lien entre les deux victimes : les mammifères marins… Un polar au ton juste, avec frissons garantis. (Albin Michel, 384 p., 21,90 €)

Sesouvenir La Danseuse, de Patrick Modiano

Comme il excelle à le faire, Patrick Modiano, prix Nobel de littérature, se plonge, et nous avec, dans ses souvenirs. Ici, c’est la danseuse qui lui revient en mémoire, cette femme mystérieuse et évanescente qu’il a fréquentée alors qu’il était un jeune auteur de chansons. Il la revoit et c’est aussi le Paris de sa jeunesse qu’il se remémore. Des rues, des êtres, toute une époque. Un texte court, d’une nostalgie et d’une élégance incomparables. (Gallimard, 112 p., 16 €)

Comprendre L’Enfant dans le taxi, de Sylvain Prudhomme

À la mort du patriarche Luciano Malusci, son secret enfoui depuis soixante ans est révélé à Simon, son petitfils. Luimême en pleine séparation, il décide de soulever les pierres du silence qui ont étouffé sa famille. Luciano a eu un enfant avec une jeune femme allemande à la fin de la guerre. Où estelle, qu’est devenu l’enfant? Au long de cette quête finalement très personnelle, Simon se raconte et se découvre. Un récit profond sur la filiation et la famille, et sur la façon de s’approprier sa propre histoire. (Éditions de Minuit, 224 p., 20 €)