Cosmopolitan (France)

Lison Daniel

- Par Manon Pibouleau

Sur son compte Insta @les.caracteres, elle joue avec des filtres pour donner vie à des personnage­s tous plus farfelus les uns que les autres. C’est un tel carton, que les éditions Grasset en ont fait un livre (Les Caractères. Fragments de vie moderne, 2022). Actrice, humoriste, autrice, scénariste et aussi chroniqueu­se (oui, tout ça), Lison est notre présidente du mois.

Madame la Présidente, que faites-vous juste après avoir posé vos bagages à l’Élysée ?

D’abord, je teste la literie. Ensuite, je fais un petit tour en cuisine pour expliquer que je souhaite être sustentée toutes les deux heures avec les meilleurs produits de nos régions.

Qui nommez-vous premier.e ministre ?

Ma pote Vanessa qui vient de se séparer de son mec ! En plus, elle déteste sa N+1, elle gère hyper bien Excel et un nouveau projet profession­nel lui changerait les idées.

Quelle est votre première mesure appliquée illico ?

Ça s’écrit « illiko », non ? (non, ndlr).

Et sinon, j’interdis les jeux à gratter.

Depuis votre victoire à l’élection, comment faut-il s’adresser à vous ?

« Madame la Présidente », c’est très bien. On ne l’a encore jamais entendu donc on peut en abuser. Ma famille et mes amis aussi devront m’appeler de la sorte. Pas de favoritism­e !

Sur quel sujet avez-vous menti durant la campagne ?

Sur à peu près tout, principale­ment au sujet de mes compétence­s. Ah, j’ai aussi promis que j’allais améliorer la répartitio­n de la CSG et bâtir un avenir désirable. C’est absolument faux.

Quelle est l’urgence qui pourrait vous réveiller en pleine nuit ?

Aucune. Il ne faut me déranger sous aucun prétexte. Je fais un métier difficile, j’ai besoin de mes huit heures de sommeil, et rappelez-vous que je détiens l’arme nucléaire.

Quel est le truc pas très légal dans lequel vous trempez ?

J’ai filé pas mal d’emplois fictifs à mes potes intermitte­nts qui ont du mal à boucler leurs fins de mois. Évidemment, j’ai aussi un gros budget « fête » et « bien-être ». Les massages et les restos seront aux frais du contribuab­le. Rien d’inédit.

C’est la crise, on est un peu ric-rac. Vous coupez quel budget ?

Sûrement les missions des cabinets de conseil en stratégie comme celui de McKinsey & Company. C’est vraiment trop cher ! Moi, la seule personne que j’écoute réellement, c’est Yves, mon chamane du 13e arrondisse­ment de Paris.

Le mot de la fin, Madame la Présidente ?

Il est 15 h 30 et je n’ai toujours pas ma farandole de fromages. Si vous pouviez demander à mon secrétaire de voir ce qu’il se passe en cuisine…

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