Fanny Gibert au sommet de son art

Fanny Gibert est une compétitrice qui aime repousser ses limites. Très rigoureuse dans sa discipline, elle possède aujourd’hui un impressionnant palmarès.

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Fanny Gibert n’a que 30 ans et, pourtant, elle a déjà participé à 50 Coupes du monde de bloc. Il faut dire que la jeune femme n’a de cesse de repousser ses limites : chercher des solutions, défier la gravité, mettre son corps en difficulté et lutter contre la fatigue, voici le quotidien de Fanny Gibert, qui rêve de se qualifier pour les J.O. de Paris. L’INTERVIEW MUSCLÉE Comment as-tu découvert l’escalade ?

J’ai découvert l’escalade à l’âge de 10 ans, quand j’habitais à La Réunion. Au début, je n’étais pas franchement la meilleure, puis j’ai progressé, pas mal voyagé et enchaîné les compétitions. Ce que j’aime le plus, c’est le côté « challenge ». Je le retrouve en compétition, certes, mais aussi durant l’entraînement. Pour toi, quelles sont les qualités d’une bonne grimpeuse ?

L’escalade demande beaucoup de capacités : il faut être très complet et souple, savoir sans cesse s’adapter à son environnement et se remettre en question. C’est primordial ! Et même s’il y a forcément un côté inné, il y a toute une partie qui peut se travailler...

Qu’est-ce qui te motive à ne jamais abandonner ?

Avant toute chose, l’escalade me procure énormément de plaisir. Lors des sélections pour les Jeux olympiques de Tokyo, je n’ai pas été prise. Ça a été un échec très dur à encaisser, et, comme toute sportive de haut niveau, on trouve parfois ça injuste, on se demande pourquoi on s’inflige tout ça. Mais, finalement, je me suis recentrée sur l’essentiel. La notion de plaisir, on a parfois tendance à l’oublier quand on est trop au service de la performance, mais, moi, c’est ce qui me fait vibrer.

Si je te dis « intuition », qu’est-ce que cela t’évoque ?

L’intuition, je la rattache avant tout à ma manière de grimper. J’ai une grimpe un peu particulière : parfois, je vais énormément intellectualiser et, d’autres fois, je ne sais pas du tout ce que je vais faire : je me lance et je laisse parler mon instinct.