Cosmopolitan (France)

David Voinson

À 25 ans, il s’est fait connaître sur les réseaux sociaux. Un spectacle et une short com plus tard, il est la star montante de l’humour.

- Par Florence Trédez

ÀÀ 15 ans, il montait déjà sur scène à Arcachon, en première partie du bassiste de Gold. « Je faisais de l’humour sur mes parents, mais j’avais mis ma batterie sur scène : au cas où les gens ne riraient pas, ils verraient quand même que je suis un bon musicien. » Depuis, rien n’arrête plus David Voinson, l’humoriste qui cartonne dans En terrasse, sa short com sur

Prime Video, remplit les salles avec son premier spectacle qu’il joue au Trianon, et ravit ses 562 K abonnés sur Instagram et ses 1,2 M sur TikTok. Ce qui a fait décoller ce jeune inconnu originaire du bassin d’Arcachon ? Le Covid et une certaine perruque blonde, qu’il porte pour figurer son ex dans des sketches sur les relations hommes-femmes qu’il poste sur les réseaux sociaux. « J’ai mis cette perruque car j’ai été bercé par les sketches d’Élie Kakou ou d’Élie Semoun, qui n’hésitaient pas à se grimer en femmes. Mon personnage est un peu caricatura­l, j’assume, mais sur scène, elle est beaucoup plus sympa et humaine. » Inspiré par le succès de Kev Adams, un p’tit jeune comme lui qui faisait de l’humour sur l’école ou les copains, ce fils d’un agent de sécurité qui veillait sur un théâtre à Arcachon et lui a ainsi permis d’avoir les autographe­s de toutes les stars en tournée, David a toujours voulu faire le métier d’humoriste. « Il n’y a jamais eu de plan B. »

Le bac en poche, il monte à Paris à 18 ans comme garçon au pair, plein d’espérance et d’ambition, mais il déchante vite. « Du haut de ma chambre de bonne, dans mon 8 m2, je dominais Paris mais Paris se passait largement de moi. » Il retourne chez ses parents, puis, obstiné, écume les comedy clubs de France. « Mais ça ne marchait pas trop. » Jusqu’au jour où il est repéré à Paris dans une cavethéâtr­e par l’émissaire d’une maison de production, qui lui propose son premier showcase au Petit Palais des Glaces. « C’est devenu la boîte de production qui me suit encore aujourd’hui. » Depuis, tout va bien pour David : il aligne les dates sur sa tournée française et ravit le public et la critique avec sa première série coécrite, qui rappelle un peu Bref, la série de Kyan Khojandi. Dans son spectacle à lui, il parle de son parcours, de ses parents, les relations avec les filles, celles qu’il a ghostées, et sa tendance à se comporter comme un gros charo. « J’étais un connard, parce que j’avais un gros ego et que je voulais faire comme mes potes et séduire toutes les filles, mais grâce à mon ex, je me suis remis en question et j’ai compris beaucoup de choses. Maintenant, je veux être un mec bien. » On ne saurait mieux dire.

Du 27 au 30 décembre au Trianon et en tournée en France. En terrasse sur Prime Video.

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