Françaises
ficielle. Les très grandes entreprises du CAC 40, elles, ne contribuent que secondairement à la croissance de l’économie française. En effet, elles ont atteint une très grande taille, et de fait, elles investissent et recrutent moins. Quand ces sociétés ouvrent des filiales et réalisent des embauches, c’est plutôt dans les pays émergents.
Existe-t-il une singularité française ?
Oui, les entreprises françaises ont une taille plus petite à secteur équivalent que leurs homologues étrangères. En France, on a aussi une concentration du pouvoir économique au sein des grandes multinationales et parmi elles certaines ont des liens historiques avec l’État. Ces dernières, comme Dassault ou EDF par exemple, s’inscrivent dans une relation historique avec le pouvoir central à la fois comme donneur d’ordre et comme actionnaire. En France, l’héritage du colbertisme qui a donné du pouvoir aux grandes entreprises, est toujours présent.
SG :
D’une part, ces sociétés ont tendance à quitter le territoire français. D’autre part, on a un taux de création d’entreprises françaises très important comparé à la moyenne de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Mais on observe que ces sociétés restent à une taille inférieure, par rapport à d’autres pays comme l’Allemagne par exemple, et cela notamment pour des raisons réglementaires et fiscales. En France, on observe aussi une concentration du pouvoir économique. Il y a une tradition de très grandes entreprises aidées
NB :
par l’État, dont certaines datent du XVIIIe ou XIXe siècle. Et en moyenne les PME françaises ont du mal à devenir de grandes sociétés. Dans l’Hexagone, on a en définitive beaucoup de très petites entreprises et beaucoup de très très grandes. Il y a peu de pays où l’on retrouve une situation équivalente.
NB :
Comment rayonnent-elles à l’étranger ?
Il faut dire que ces entreprises véhiculent une image assez élitiste, d’excellence. Cela a un lien avec la culture française et l’histoire de notre pays, comme le luxe ou la culture. La France a aussi une image d’excellence en matière de technologies. Et ces références symboliques jouent dans la différenciation internationale et servent nos entreprises.
SG :
On observe que les sociétés françaises ont un taux d’exportation assez réduit. Elles exportent peu mais en revanche elles sont très présentes à l’étranger. Beaucoup d’entre elles y ouvrent des filiales. C’est la sur-réglementation et la sur-fiscalité françaises qui poussent ces sociétés à se développer à l’étranger. On peut aussi ajouter que le “Made in France” est un argument marketing sur lequel les entreprises françaises peuvent jouer. L’Hexagone conserve une image d’excellence en termes d’innovation et de créativité. La France à l’étranger reste un label intéressant.