CANDIDATS : EXPLIQUEZ MAIS RESTEZ-EN AU FAIT !
Postuler alors que l’on ne s’est pas encore remis d’un burn-out est dangereux, car chercher un emploi est difficile et exige de la confiance en soi pour réussir à convaincre le recruteur. En revanche, un salarié victime d’un burn-out qui a remis le pied à l’étrier en revenant dans son entreprise et qui n’a pas fait de rechute ne doit pas hésiter à changer d’environnement professionnel quelque temps après s’il en a l’envie. Si c’est votre cas, inutile de préciser sur le CV que vous avez été victime d’un syndrome d’épuisement… En revanche, l’employeur cherchera à comprendre ce qu’il s’est passé si cette épreuve laisse des trous dans votre parcours. “L’importantestdejustifiercettepériode d’inactivité, explique Émilie Trappler, manager de la division Conseil RH de Hays. Cen’estpaslapeined’évoquerlemotde burn-out,trèsgalvaudé.Ditesplutôtquevousavezvouluprendre dutempspourvousenrestantobjectifetsurlesfaitsmaissans rentrerdanslesdétails.Surtout,ilfautêtrecapabled’ensortir quelquechosedepositif:vousavezeuunepériodederemise enquestion,maisvoussavezdésormaisoùvousenêteset quellesstratégiesadoptersivousvousretrouvezdansdes situationssimilaires.” Un recruteur a besoin d’être rassuré sur votre capacité à analyser la raison pour laquelle vous en êtes arrivé au burn-out. “Vousdevrezmontrerqu’aujourd’hui,vous êtessereinetquevousdominezlasituation, conseille Noëmie Cicurel, directeur chez Robert Half France. Quoi qu’il en soit, il vaut mieux annoncer les choses clairement, quitte à les minimiser, car beaucoup d’employeurs prennent des références et il est préférable qu’ils l’apprennent du candidat lui-même plutôt que d’autres personnes, ce qui ne serait pas bien vu.