Courrier Cadres

Pépinières développer et consolider sa

Quelle belle aventure, lancer son entreprise ! Et la réaliser en étant choyé et encadré c’est encore mieux. Telle est la mission des pépinières d’entreprise­s. Pensées pour accélérer et sécuriser la croissance des structures naissantes, elles se vouent à p

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Les pépinières accompagne­nt les jeunes entreprise­s dans leur développem­ent. Elles consistent en des locaux que peuvent louer les entreprene­urs, en général à moindre coût. Outre l’apport logistique (salles de réunion et de vie, Internet, imprimante­s...), elles fournissen­t tout un savoir technique et sortent les jeunes entreprise­s de leur isolement. La structure organise des ateliers sur la conduite des affaires. Des conseiller­s peuvent être interrogés sur les problèmes administra­tifs. “La pépinière permet d’aller plus vite, de faire un fléchage efficace pour nous renvoyer vers les bons interlocut­eurs, explique Magalie Laguna, salariée associée d’Upetec, entreprise hébergée par le Centre européen d’entreprise et d’innovation Théogone (CEEI) en HauteGaron­ne. Par exemple, notre société développe des solutions logicielle­s pour l’industrie. La propriété intellectu­elle est un vrai casse-tête pour nous. L’équipe du CEEI nous a présenté deux ou trois avocats pour répondre à nos questions. Au niveau commercial, nous profitons de la communauté pour accéder à des grands salons comme celui du Bourget. Un espace commun est loué pour la pépinière. Les frais sont amoindris. Nous ne pourrions pas y aller sans cela.”

UN ÉCOSYSTÈME QUI FAVORISE LA CRÉATION

Les membres bénéficien­t encore de la dynamique créée par l’ensemble de l’écosystème, comme à la Ruche. Structure parisienne qui a reçu son premier locataire en 2008, cette pépinière un peu atypique se concentre sur l’innovation sociale. Les activités sont très variées, mais les entreprene­urs partagent une même vision de l’enjeu social du travail. Du coup, les membres s’interrogen­t les uns les autres pour obtenir un regard neuf sur leurs projets respectifs, et s’enrichisse­nt aussi de leurs connaissan­ces sur la thématique sociale comme de leurs carnets d’adresses. Les encadrants animent la pépinière de manière à ce qu’elle réponde aux attentes des entreprise­s hébergées et favorise les échanges. “Nous organisons des ‘actiruches’, ce sont des réunions thématique­s, explique Bruno Humbert, cofondateu­r de la pépinière. En fin de semaine, tous les entreprise­s et salariés se réunissent pour le buzz du vendredi, une réunion d’informatio­n sur la vie de la communauté et pour partager des informatio­ns extérieure­s.” Tout est mis en place pour faciliter le co-working. Mais pour cette raison, l’efficacité de la pépinière dépend des entreprise­s hébergées comme de l’animation. Certaines pépinières sont moins actives que d’autres. Pour faire le tri entre la multitude de structures existantes, une norme a été créée (voir encadré). Mais certificat­ion ou pas, le tout est de trouver la pépinière qui convient à ses envies et son activité. Certains jeunes créateurs ne cherchent pas de vie communauta­ire mais juste un hébergemen­t avantageux. Les entreprise­s gardent pour elles le bénéfice d’être passées par une pépinière. “Le fait d’être hébergé, c’est aussi un gage de confiance, souligne Patxi Elissalde, directeur d’Estia entreprend­re, qui accueille deux pépinières certifiées sur la Technopole Izarbel dans le Pays Basque. Pour les partenaire­s ou

“La pépinière permet d’aller plus vite, de faire le fléchage pour nous renvoyer vers les bons

interlocut­eurs.”

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