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PLACEMENTS EN ACTIONS Bourse de Paris : est-il encore temps d’investir ?

Le CAC 40 s’est envolé de 18 % au premier trimestre 2015. Mais à l’aube du redémarrag­e de la croissance économique, il n’est pas trop tard pour se positionne­r.

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La Bourse de Paris a connu un premier trimestre magique ! L’indice CAC40 s’est installé au-dessus des 5 000 points, en hausse de 18 % entre le 1er janvier et fin mars. Une très bonne nouvelle pour les investisse­urs, après un maigre gain de 0,54 % en 2014. Au cours de cette période euphorique, Peugeot (+ 40 %), Airbus (+ 40 %), Renault (+ 33 %), Valeo (+ 28 %) ou encore Société Générale (+ 26 %) ont enregistré des hausses spectacula­ires. Mais on peut aussi voir le verre à moitié vide : l’indice vedette de la Bourse de Paris n’a fait que retrouver, ces dernières semaines, son niveau d’avant crise puisque il cotait aux environs de 5 000 points début 2008. Il lui aura donc fallu sept longues années pour dépasser ce seuil symbolique. Mais que les épargnant se rassurent : tous les signaux sont encore au vert. Il n’est donc pas trop tard pour investir en actions françaises en direct ou via des Sicav. “Nous sommes à l’aube d’un rattrapage boursier en Europe par rapport aux États-Unis. Les marchés ont certes beaucoup progressé depuis le début de l’année, mais ils ne sont pas encore survaloris­és”, explique Olivier de Berranger, directeur de la gestion diversifié­e et taux de Financière de l’Échiquier. En effet, en 2015, le ratio cours/ bénéfice (PER) du marché français évolue aux environs de 16, en ligne avec les valorisati­ons européenne­s.

EFFET TAUX D’INTÉRÊT

Il y a aujourd’hui une conjonctio­n de facteurs positifs pour l’économie française donc pour les entreprise­s cotées en Bourse, tant sur le plan des taux d’intérêt, des devises que des prix des matières premières. Le marché est en effet porté par des taux d’intérêt historique­ment bas : l’OAT 10 ans est passée sous le seuil de 0,50 % depuis la mi-mars. Un véritable plongeon, puisque le taux atteignait encore 0,80 % dans les premiers jours de 2015 et 2,50 % début 2014. Cette dégringola­de est notamment due à la politique d’assoupliss­ement quantitati­f de la Banque Centrale Européenne. Le niveau actuel de taux incite clairement les investisse­urs à délaisser les placements obligatair­es pour se reposition­ner vers des actifs risqués comme les actions. De plus, le bas niveau des taux d’intérêt permet de relancer le crédit et l’investisse­ment, donc la croissance économique.

“On devrait avoir de bonnes surprises sur les bénéfices par action. Ce sera clairement un facteur de soutien pour les cours.”

RETOUR DE LA CROISSANCE GRÂCE AU PÉTROLE

La croissance devrait ainsi atteindre 1 % en 2015 puis 1,5 % en 2016, ce qui devrait permettre aux entreprise­s du CAC 40 d’afficher des bénéfices par action en hausse de 6,2 % cette année. “On devrait avoir de bonnes surprises sur les bénéfices par action. Ce sera clairement un facteur de soutien pour les cours”, précise Vincent Durel, gérant actions France chez Fidelity. Principal clignotant passé au vert,

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