LE GRAND RETOUR des constructeurs français

Donnés pour moribonds voici quelques années, les groupes automobiles français reviennent à la charge. Alors que Renault a renouvelé sa gamme en un temps record, PSA a retrouvé la voie du profit et fourbit ses armes face à ses concurrents européens.

Souvenez-vous. Voici à peine trois ans, aussi bien PSA Peugeot Citroën que Renault faisaient la Une des journaux. Le premier, touché au coeur par la crise de 2008 ne devait son sauvetage qu’à l’entrée dans son capital en 2013 de l’État et d’un groupe automobile chinois, Dongfeng. Quant à Renault, ses ventes déclinantes et sa gamme vieillissante faisaient craindre pour l’équilibre de l’alliance qu’il avait nouée avec Nissan en 1999. En 2016, le tableau est renversé de manière spectaculaire. Les deux groupes français s’apprêtent à célébrer leur Mondial de l’Auto le plus radieux depuis 2008. Au premier semestre, le groupe Renault annonce des ventes en hausse de 13,4 % dans le monde. Si PSA, qui réunit les marques Peugeot, Citroën et DS, est loin de réaliser une telle performance, il peut se satisfaire sur la même période de bénéfices nets coquets avec 1,2 milliard d’euros engrangés. En France, l’ambiance est également au beau fixe. Depuis le début de l’année, les ventes cumulées des deux

La Nouvelle Citroën C3 vient rejoindre le bataillon très fourni des citadines polyvalentes.

Très audacieux, le nouveau Renault Scénic va tenter de ravir au Citroën C4 Picasso la place de monospace le plus vendu d’Europe.