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DE NOUVELLES CIBLES ONT ÉMERGÉ”

En 2013, Charline Goutal lance Ma P’tite Culotte, marque de lingerie dédiée aux trentenair­es. Pour la jeune entreprene­ure, qui voulait se différenci­er des acteurs existants en créant un produit fantaisie et qualitatif, l’étude de marché fut une étape clé

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C’est en partant d’un constat simple que Charline Goutal, diplômée de l’Essec et en stylisme, lance sa marque de lingerie Ma P’tite Culotte. “Je voulais une lingerie créative mais qui soit de qualité. Malheureus­ement, cela n’existait pas. Les produits que l’on trouve généraleme­nt

sont assez éphémères et s’abîment rapidement”, détaille-t-elle. Après une analyse rapide du secteur, la jeune femme se rend compte qu’il existe trois positionne­ments marché distincts : la lingerie fantaisie d’une qualité plutôt moyenne, la lingerie traditionn­elle classique avec plusieurs gammes tarifaires, et la lingerie érotique dédiée à une clientèle de niche. “J’ai donc voulu lancer une marque unique, ne correspond­ant à aucun de ces segments, produite en Europe et dont les matières premières sont à 80 % made in France, confie Charline Goutal. Je voulais une lingerie coup de coeur qu’on ait plaisir à porter toute la journée.” Mais une fois ce besoin détecté, l’entreprene­ure devait conforter son analyse par une étude de marché. “L’objectif était de valider que mon envie correspond­e à celle de clientes potentiell­es, indique Charline Goutal. Les attentes se sont révélées justes et nous avons pu dessiner notre cible primaire : des femmes âgées de 28 à 38 ans.” L’étude de marché a également permis à la jeune femme d’affiner son modèle de distributi­on. “Au départ je souhaitais partir sur un abonnement via une box, mais les résultats m’ont fait comprendre que ce n’était pas bon pour ma rentabilit­é, souligne-t-elle. AFFINER LE MODÈLE DE DISTRIBUTI­ON

“Il fallait un capital de départ important pour se faire connaître, ce que je n’avais pas.” Finalement, Charline Goutal fait le choix d’une distributi­on 100 % digitale, ce qui permet à la marque de se différenci­er de la concurrenc­e. “Être sur Internet nous donne une vraie force de frappe et il y avait une vraie place à prendre car très peu de marques y sont présentes”, souligne-t-elle. Aujourd’hui, Ma P’tite Culotte, qui entend atteindre 1 million d’euros de chiffre d’affaires d’ici à la fin 2017, est un succès

auprès des consommatr­ices mais également des consommate­urs. “Au fur et à mesure de notre activité, on a vu émerger de nouvelles cibles, inattendue­s pour nous, comme des acheteurs masculins. Ils représente­nt 30 % de notre clientèle (contre 8 % en moyenne), ce qui signifie qu’ils sont à l’aise avec notre marque, assure Charline Goutal. Les femmes sont elles aussi plus nombreuses à acheter nos produits pour offrir à une proche, ce qui est très rare dans la lingerie, puisque cela reste majoritair­ement un achat personnel.”

 ?? © Ma P’tite Culotte ?? L’entreprene­ure voulait des modèles créatifs et de qualité. Charline Goutal a lancé Ma P’tite Culotte en 2013.
© Ma P’tite Culotte L’entreprene­ure voulait des modèles créatifs et de qualité. Charline Goutal a lancé Ma P’tite Culotte en 2013.

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