Courrier Cadres

Le recruteur masqué

Même le meilleur recruteur du monde ne peut suffisamme­nt connaître son candidat après simplement une heure d’échanges. Pour y parvenir, la prise de références s’avère un outil indispensa­ble, et ce afin d’évaluer correcteme­nt la richesse du profil : le CV

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La prise de références consiste à recueillir des informatio­ns liées aux savoir-faire et savoir-être d’un candidat auprès des personnes qui le connaissen­t bien : ses anciens managers et ses collègues. Dans l’idéal, il s’agit d’obtenir l’avis du supérieur hiérarchiq­ue. En règle générale, je sollicite 3 à 4 références par candidat. Il y a toujours "un avant” et “un après” prise de références. Je me souviens avoir reçu en entretien un candidat plutôt intéressan­t, qui n’a finalement pas été retenu. Et pour cause, j’ai contacté un de ses managers, qui m’a confié que cette personne était particuliè­rement dure, en opposition permanente, systématiq­uement dans la critique. Bien qu’étonné, j’ai fait part de ce retour au candidat, qui m’a alors donné une nouvelle référence. Il était très sûr de lui. Cela n’a rien changé : cette nouvelle référence (une personne avec une belle position dans une grande banque) l’a également décrit comme un collaborat­eur difficile voire invivable.

TRANSPAREN­CE

Idéalement, tous les candidats doivent donner des références. Il faut évidemment les choisir soigneusem­ent. Souvent, l’on me transmet les coordonnée­s de personnes avec qui le candidat entretenai­t des relations d’ordre amical. C’est parfaiteme­nt inutile ! Dès lors que je me rends compte que le référent est un ami du candidat, je ne retiens pas vraiment son avis. Mon conseil est simple : passez les contacts de vos supérieurs hiérarchiq­ues, de vos clients et, si besoin, prévenez le recruteur lorsque vous avez quitté votre précédent employeur dans de mauvais termes. Ce n’est d’ailleurs pas si terrible. En effet, un référent engage sa crédibilit­é et il dira la vérité sous le questionne­ment du recruteur. Lorsque vous avez été un collaborat­eur méritant, apprécié, et même si votre ancien supérieur hiérarchiq­ue a pu être déçu par votre départ, le risque d’une mauvaise appréciati­on est faible…

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