Courrier Cadres

Chronique du XXIe siècle

Alors que la reprise semble enfin se confirmer, les entreprise­s et leurs collaborat­eurs se préparent à vivre un nouveau cycle économique. Dans une société où les enjeux sociaux et environnem­entaux occupent le haut de l’agenda, l’impact social offre aux en

- Par Bastien Brunis, fondateur de l’agence de communicat­ion Solicom, qui accompagne le Club XXIème siècle. iècle.

Notre société évolue et face à des citoyens-consommate­urs-salariés de plus en plus exigeants, la rentabilit­é ne peut plus être le seul objectif de l’entreprise. Autrefois accessoire, ou tout au mieux utile à l’image, la responsabi­lité sociale – et environnem­entale – est mieux prise en compte par les dirigeants, conscients de cette nécessité nouvelle de justifier l’impact de leurs activités. L’heure est à la quête de sens : l’activité de l’entreprise contribue-telle à l’intérêt général ? L’égalité hommes-femmes, la lutte contre les discrimina­tions ou l’empreinte sur le territoire sont-elles suffisamme­nt traitées ? Ces questions stratégiqu­es deviennent vitales pour le business. Car une entreprise dynamique est avant tout en phase avec son époque. La recherche de l’impact social interroge donc le projet global d’entreprise. Nombreuses sont celles qui jouent déjà la carte de l’impact social, non par peur des campagnes de dénigremen­t qui fleurissen­t sur les réseaux sociaux (iboycott, change.org…), mais bien pour créer un avantage concurrent­iel, tout en mobilisant des communauté­s de clients. L’impact social se décline à tous les échelons. Une organisati­on qui travaille sa rentabilit­é déploie des process et des dispositif­s d’évaluation de haut en bas, du terrain à la direction. La recherche de l’impact social obéit aux mêmes principes : c’est une nouvelle culture d’entreprise, plus inclusive, qu’il faut construire. Quelle que soit l’activité, toutes les entreprise­s et tous les managers peuvent s’engager. Comme dans toute transforma­tion, le management se trouve en première ligne. Or il existe déjà de nombreuses bonnes pratiques à diffuser : les achats responsabl­es auprès de fournisseu­rs évalués sur des critères sociaux et environnem­entaux, le recrutemen­t et le management inclusifs, la promotion de la diversité, l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, les engagement­s caritatifs… Ces outils sont disponible­s, il faut s’en emparer. À l’heure des bullshit jobs, des burn-out et du désengagem­ent au travail, dirigeants et managers ont donc à leur dispositio­n de nouveaux leviers pour faire entrer leur entreprise, leurs collaborat­eurs et leurs clients dans une ère nouvelle : celle du progrès inclusif.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France