Chronique du XXIe siècle
Les récentes évolutions du dossier Grand Paris laissent entrevoir un retour des grands projets structurants. Si des hésitations persistent, on sent bien la volonté politique de refaire de l’État l’un des grands organisateurs de l’économie.
Après des mois de tergiversation, le gouvernement vient de confirmer la réalisation pleine et entière du Grand Paris Express, le “super métro” qui permettra de relier les principaux centres économiques. Des reports dans la livraison de certaines lignes révèlent un souci de maîtrise budgétaire. Il n’en demeure pas moins que ce sont plusieurs milliards qui seront investis. Le plus grand chantier d’Île-de-France aura bien entendu ses retombées économiques directes. Mais les retombées les plus importantes seront indirectes : pour les territoires enfin connectés au réseau de transports francilien, pour les habitants ou les entreprises qui verront leur budget mobilité réduit ou encore pour les propriétaires fonciers qui réaliseront de belles plus-values.
RÉPARTITION DES RETOMBÉES
QUANDNOS TERRITOIRESSE DÉVELOPPENT,CE SONTTOUTESLES ENTREPRISESQUI GAGNENT
Un grand projet se caractérise ainsi par les effets positifs structurants qui dépassent le seul territoire ou secteur d’activité qui le concerne. C’est le cas du programme de couverture des zones blanches, qui vient d’être relancé par le gouvernement et qui vise à relier l’ensemble du territoire aux réseaux de communication modernes. Là encore, les retombées directes et indirectes attendues sont immenses pour les zones rurales. Mais revenons à Paris, qui a donc obtenu l’organisation des Jeux Olympiques 2024. Nouvelles infrastructures, nouveaux équipements, nouveaux marchés publics : les chiffres qui circulent montrent tous les effets vertueux de ces Jeux. Sportifs, politiques, entreprises… tout le monde célèbre cette nouvelle opportunité qui rayonnera sur l’ensemble de l’économie, avec des dispositifs garantissant une juste répartition des retombées, jusqu’en banlieue. En parlant de la banlieue, l’aménagement du Triangle de Gonesse avec notamment le projet EuropaCity (3 milliards d’euros d’investissement privé) et la création de dizaines de milliers d’emplois sur l’un des territoires les plus pauvres du pays doit être davantage soutenu. Quand nos territoires se développent, ce sont toutes les entreprises qui gagnent. C’est donc une grande mobilisation de tous les acteurs économiques en faveur des grands projets qu’il nous faut porter.