DANIEL MARTINS, CHEF DE BLOC OPÉRATOIRE DANS UNE CLINIQUE
Daniel Martins a terminé son MBA en juin dernier, il lui reste encore sa thèse à rendre en décembre. Ancien infirmier à Lisbonne, il est ensuite devenu coordinateur de soins à domicile pour un hôpital parisien. À 32 ans, il a choisi de faire ce MBA pour évoluer professionnellement, devenir un véritable manager d’équipe. “Je l’ai auto-financé car c’est rare qu’un établissement hospitalier subventionne ce genre de formation. Je ne voulais pas attendre pour rien”, révèle-t-il. Son MBA a changé beaucoup de choses au quotidien, notamment l’acquisition d’une vision d’ensemble : “J’ai appris et compris les besoins d’une structure hospitalière en matière d’innovation. J’ai une vision plus approfondie économiquement et une structure de pensée largement différente, pratique pour s’adresser à mes supérieurs ou aux autres chefs de service. Je chiffre avant de prendre une décision maintenant. Je prends en compte les économies d’échelle”. D’ailleurs, il est en passe de convaincre sa direction de recruter une infirmière supplémentaire pour permettre aux équipes d’avoir un jour de repos en plus, tout en diminuant les heures supplémentaires, donc moins à dépenser. Autre avantage, il a changé de discours par rapport aux laboratoires pharmaceutiques ou autres fournisseurs : “Je pose des questions plus pertinentes, je les mets en difficulté. Et surtout, j’ai plus de pouvoir de négociation”. Côté management, le chef de bloc opératoire est davantage assis, au propre comme au figuré. La preuve, il a enlevé la chaise située en face de son bureau, mais en laissant la porte ouverte : “J’ai appris ça en cours, c’est une technique du Japon. Sans chaise, les membres des équipes vont à l’essentiel, ils ne s’éternisent pas”. Daniel Martins précise également que les professeurs ont une responsabilité importante dans les évolutions des élèves. “Le MBA m’a permis d’oser plus”, conclut-il.