CES CADRES QUI VOUDRAIENT (RE)VOIR LA NORMANDIE
Outre la campagne normande bucolique et la Manche à quelques encablures, la ville compte désormais sur d’autres atouts pour attirer des profils de plus en plus qualifiés : des recrutements cadres en hausse ainsi que des pôles de compétitivité attractifs.
Àdeux heures de Paris, la préfecture du Calvados offre bien des atouts pour les cadres désireux de se mettre au vert. Ville charnière entre deux grandes métropoles européennes, Paris et Londres, Caen se situe à la porte d’entrée du grand Ouest. “La ville s’articule autour de cinq pôles de compétitivité. Le pôle TES pour les transactions électroniques sécurisées, Mov’éo pour l’automobile et la mobilité, Hippolia pour la filière équine, Nucléopolis pour les sciences nucléaires et enfin Novalog pour la logistique. À cela s’ajoute la labellisation French Tech [écosystèmes de start-up françaises les plus dynamiques], des espaces de coworking, des pépinières dont certaines spécialisées dans le numérique ou la filière nautique”, note Benjamin Crikelaire, directeur de l’action territoriale et de la prospective à la CCI Caen Normandie. Avant de conclure : “La dynamique entrepreneuriale est relativement bonne puisque le taux de création d’entreprises oscille entre 12 % et 13,7 % selon le secteur d’activité.” De quoi donner peut être certaines idées à des cadres ou futurs créateurs désireux de franchir le pas entrepreneurial dans la cité normande.
LA VILLE S’ARTICULE AUTOUR DE CINQ PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ
DES EMPLOIS CADRES EN HAUSSE
D’autant que la ville cherche plus que jamais à attirer des profils qualifiés. À Caen et dans sa communauté urbaine, Caen la Mer, l’emploi cadre se porte plutôt bien comme le confirme Marc Lesueur, délégué régional Normandie pour l’Apec : “Sur le bassin d’emploi de Caen, il existe une bonne dynamique pour l’emploi des cadres. On constate pour la première moitié de l’année une hausse de 3 % des recrutements par rapport à l’année 2017 à la même période, soit environ 1000 cadres embauchés. Ce chiffre est à mettre en perspective avec les 5 500 recrutements cadres prévus en 2018 pour toute la région Normandie.” Cette bonne dynamique s’explique d’une part par les besoins des entreprises de cadres compétents et d’autre part par une mobilité des Franciliens de plus en plus importante. En effet, on note un intérêt marqué des cadres des Hauts-de-Seine notamment pour la Normandie et la ville de Caen en particulier. Cependant l’offre et la demande semblent encore difficilement conciliables. “Le recrutement dans une entreprise en forte croissance comme la nôtre est à un point critique, peut-être même le plus critique, car nous avons toujours beaucoup de mal à trouver ici des talents. Nous embauchons donc maintenant partout en France, nos futures recrues peuvent travailler où elles se sentent le mieux. C’est plus simple pour tout le monde. Nous aimerions engager plus souvent à Caen, mais les profils expérimentés dans notre secteur manquent. C’est un vrai axe d’amélioration”, explique Antoine Louiset, co-fondateur de la start-up normande Yousign, experte en signature électronique. Et le dirigeant de poursuivre en soulignant pour-