Dans les coulisses de Nokia
La chronique de Manuel Diaz, président de Emakina. Alors qu’il devient de plus en plus difficile d’attirer les talents, beaucoup d’entreprises gèrent leur marque employeur en dépit du bon sens. Un discours lénifiant qui vante les valeurs de l’entreprise (
La marque employeur rate son objectif à deux niveaux. Le premier c’est qu’à vouloir plaire à tout le monde et ratisser large, elle n’est pas différenciante par rapport aux autres employeurs. Faut-il rappeler que l’objectif d’une marque employeur n’est pas de récupérer un maximum de CV mais les bons CV, ceux qui accrochent à votre culture ? Le second c’est que personne ne croit ce que vous racontez. Dans un monde de réseaux sociaux votre marque n’est pas ce que vous dites mais ce que candidats et collaborateurs actuels et passés disent de vous.
10 % de communication
Et que disent-ils ? Très simplement, ils mesurent l’écart entre la promesse faite et ce qu’ils vivent au quotidien, l’expérience employé. L’expérience employé, c’est ce que vivent les gens dans leur travail, pas autour ! Alors les PlayStation et les salles de sport c’est bien, mais 95 % de la réalité du travail, des points de contacts quotidiens entre vos collaborateurs et votre entreprise, ce sont les outils, les process et les gens ; managers et collègues. Là vous comprenez tout de suite que votre marque employeur c’est 10 % de communication, 20 % de well-being et 70 % de travail sur la manière dont ce dernier est organisé et se passe.
Personne ne croit ce que vous racontez !
Le client est roi
Un collaborateur, c’est comme un client : il achète une promesse qu’il ne paie pas avec de l’argent mais de l’engagement. Et quand l’expérience vécue n’est pas à la hauteur, il se désengage et en parle. Alors vous pouvez avoir les meilleurs communicants du monde, la base de votre marque employeur, c’est votre expérience employé. Et c’est davantage le boulot d’un cabinet de conseil en management !