Nuage de mots : Corpoworking
L’échec est à la mode. Alors que les Français se sont longtemps interdits d’échouer ou du moins de parler de leurs échecs, des conférences et ateliers de travail fleurissent un peu partout pour expliquer, à qui veut l’entendre, que l’échec a toujours du bon. Pour autant, selon un ar ticle de l’essayiste Mathilde Ramadier publié sur lemonde.fr, l’échec souvent vu comme une expérience positive par les magnats des nouvelles technologies se fait, bien souvent, aux dépens des travailleurs. Elle explique notamment que “pourqueJeffBezosetsespairspuissentprendredes risques pour ensuite rebondir, il faut que d’ autres essuient leur échec avec eux–avec leurs investissement sou, pire, leur simple force de travail. Ils en subissent alors d’ autres conséquences.” Et de citer le dernier rapport rendu public en avril 2018 par le CHSCT concernant l’entrepôt logistique d’Amazon à Montélimar qui montre que 71 % des cadres y sont insomniaques, 70 % des salariés parlent de stress au travail, tandis que d’autres évoquent les pauses chronométrées pour se rendre aux toilettes. De quoi réfléchir avant de se vanter d’avoir échoué.