Drive : Hyundai Kona Electric, le visage du futur
En électrifiant son SUV urbain, Hyundai tape dans le mille : le Hyundai Kona électrique allie le type de carrosserie préférée des acheteurs avec une motorisation d’avenir. Une réalisation convaincante.
Encouragé par le politique qui impose de plus en plus de contraintes aux voitures thermiques classiques, l’électrique devient une réalité de plus en plus concrète pour l’automobiliste. Pour autant, l’offre de modèles reste maigre, surtout à un niveau de gamme raisonnable. C’est pourquoi le Kona EV, qui a commencé sa vie comme un SUV urbain thermique, apparaît particulièrement judicieux. Loin des extravagances des Tesla, il propose dans son gabarit équivalent à celui d’un Renault Captur le dernier cri de la technologie électrique. Il a également l’intelligence de se décliner en deux versions, l’une dotée d’une batterie de 39,2 kWh et 285 km d’autonomie (chiffre WLTP), tandis que celle de notre essai bénéficie d’accumulateurs plus gros de 64 kWh, qui lui permettent de revendiquer 482 km et une puissance accrue de 204 ch. On aime ou on déteste la ligne du Kona, mais il faut reconnaître qu’elle est dans l’air du temps. Grâce à sa plate-forme conçue pour, il loge l’intégralité de ses batteries sous le plancher, et propose ainsi un coffre de 332 litres, honorable compte tenu de son gabarit réduit. L’habitacle est d’ailleurs très proche de la version thermique, et rien n’est de nature à décontenancer l’automobiliste non initié. La prise en main est donc facile, la seule particularité du Kona étant de proposer plusieurs niveaux de freinage régénératif, qui décélère plus ou moins la voiture au lever de pied. La qualité de finition est similaire à celle du modèle thermique, c’est-à-dire moins bonne que la moyenne du segment : les plastiques sont de qualité moyenne, tout comme les assemblages.
ACCÉLÉRATIONS DE SPORTIVE
Au volant, le Kona fait preuve de la nervosité habituelle d’un modèle électrique bien motorisé. L’accélération est immédiate et puissante : le 0 à 100 km/h est abattu en 7,6 secondes, ce qui correspond à un temps de sportive. Ces belles capacités ne s’effondrent pas sur autoroute, où il se révèle à son aise. Bien entendu, dans ces conditions défavorables, l’autonomie ne peut atteindre les 482 km promis. Néanmoins le Kona fait partie des moins énergivores et sa batterie refroidie lui permet de supporter les charges rapides mieux que la plupart de ses concurrents. Bien sûr, le rythme des nouveautés électriques en 2019 sera tel que le Coréen risque d’être vite éclipsé. Mais à l’heure où nous écrivons ces lignes, il s’agit de l’une des propositions les plus intéressantes du marché.