Courrier Cadres

DES EXEMPLES PAS SI ISOLÉS

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L’affaire du “livreur de pizza” et tout dernièreme­nt une décision de justice concernant un chauffeur Uber ont remis sur le devant de la scène les risques liés au salariat déguisé. Pour autant, au cours des années passées, d’autres contrats de prestation de services s’étaient déjà retrouvés requalifié­s en contrats de travail devant les juges.

Ainsi, un agent commercial sous statut d’auto-entreprene­ur en a obtenu la requalific­ation en contrat de travail. Ses arguments : il devait respecter un planning quotidien précis, établi par le donneur d’ordre. Il devait également assister à des entretiens individuel­s et à des réunions commercial­es. Enfin, un chiffre d’affaires annuel lui était imposé. Pas de doute : le contrat de travail était caractéris­é (cass. soc. 6 mai 2015, n° 13-27535).

Même constat pour des formateurs recrutés sous statut d’auto-entreprene­urs : leurs contrats étaient à durée indétermin­ée, prévoyaien­t une clause de non-concurrenc­e, la société assurait toutes les formalités administra­tives liées au statut, elle fixait les programmes et les élèves demeuraien­t sa clientèle exclusive (cass. civ., 2e ch., 7 juillet 2016, n° 1516110).

Enfin, le chauffeur de VTC au service d’une société dont il reçoit des directives et qui le contrôle notamment dans son comporteme­nt, sa tenue vestimenta­ire et dans ses heures de travail est dans une relation caractéris­tique d’un contrat de travail (cons. prud. Paris, 20 décembre 2016, RG 14/16389).

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