QUAND LES MBA DÉPASSENT LES FRONTIÈRES

Le MBA est souvent une manière pour les cadres de trouver un nouveau souffle. Jouissant d’une reconnaissance internationale, le diplôme offre également de nombreuses opportunités d’emploi à l’étranger.

orsque l’on entreprend un MBA, afin que les bénéfices soient les plus grands, il est important de ne pas foncer tête baissée. Prendre du recul sur sa vie professionnelle et se remettre en question sont des étapes essentielles dans la prise de décision. “Les cadres qui veulent s’engager dans ce cursus doivent se poser la question de ce à quoi ils veulent aspirer. Ils doivent en amont définir quel est leur objectif et en quoi consistent leurs motivations”, conseille Christine Baldy, directrice du programme Executive MBA d’HEC Paris. Par exemple, une augmentation de salaire ne doit pas être la motivation principale. “Les étudiants ont souvent des projets de carrière bien précis et nous les accompagnons dans la réalisation de ces derniers”, explique Christine Baldy.

Dans un deuxième temps, si vous envisagez de vous engager dans un MBA à l’étranger, il faut d’abord avoir en tête que la définition de cadres n’est pas

LBOSTON, ÉTATS-UNIS

la même dans tous les pays. Pour s’y retrouver, il existe des équivalences quantifiables en nombre d’années d’expérience. Par exemple, pour être un potentiel candidat il faut justifier d’au moins 4 ans d’expérience en tant que gestionnaire au Québec alors qu’en France, pour postuler à une formation EMBA comme celle d’HEC il faut avoir un minimum de 15 ans d’expérience professionnelle. À cela s’ajoutent 5 années d’expérience dans le domaine du management afin d’être éligible. Les candidats ont donc pour la plupart entre 35 et 45 ans. Au Canada, le système ne fonctionne pas de la même manière. Les employés peuvent avoir un niveau de responsabilité élevé sans pour autant disposer du statut cadre. “Il s’agit d’un milieu très souvent syndiqué. De ce fait, dès que nous sommes syndiqués, nous ne sommes pas cadres”, précise Guy Cucumel, professeur et directeur des MBA pour Cadres à l’Université du Québec à Montréal (UQÀM). Ainsi, les conditions d’entrée sont également adaptables. Pour la plupart, il faut justifier d’un minimum