DANS SON RAPPORT ANNUEL
paraître réservé à une poignée d'initiés, certains estiment au contraire que la DPEF insuffle une vraie dynamique d'ouverture. “Vis-à-vis du grand public d'abord, la déclaration fait l'objet d'une publication accessible à tous. Elle inclut un modèle d'affaires et une cartographie des risques censés permettre à n'importe quel lecteur d'identifier clairement les enjeux RSE”, précise Tristan Mourre, directeur de l'offre RSE chez Grant Thornton. Et ce dernier de poursuivre : “Vis-à-vis des équipes internes. La détermination de nouveaux indicateurs est aussi l'occasion de repenser le sens que les collaborateurs peuvent associer aux chiffres publiés pour ainsi mieux intégrer la stratégie, le reporting et le pilotage.” Il peut être tentant chez les administrateurs d'aller au plus vite ou d'externaliser les démarches. Cependant, à Bercy, on constate que les concernés auraient plutôt tendance à s'emparer de cette problématique sans reléguer la DPEF à une simple chambre d'enregistrement. Des progrès restent néanmoins encore à réaliser.
VERS UN STANDARD EUROPÉEN
“À long terme, et certainement à un niveau supranational, il devient urgent d'avoir des normes communes de reporting (aujourd'hui chaque entreprise définit ses règles et périmètres) et une vérification externe systématique. Elle n'est aujourd'hui obligatoire qu'en France et dans quelques autres pays de manière assez allégée”, note Julien Rivals, associé en charge des services en développement durable chez Deloitte. La directive européenne accorde selon, certains experts, beaucoup de latitudes aux entreprises. Il faudrait être plus prescriptif, normer les grands indicateurs. Au Medef, on souhaiterait le développement d'un standard de reporting au niveau européen. Un standard souhaité par de plus en plus d'acteurs, avec des indicateurs précis communs à toutes les entreprises ou bien différencié par secteurs d'activité. À l'avenir, certains, comme Tristan Mourre estime qu'il est probable que le grand public et les ONG se saisissent de plus en plus des informations rendues publiques dans la DPEF pour interpeller les entreprises et peser sur leurs décisions. Même constat pour William Ubelmann : “Nous sommes convaincus que la RSE constitue une source de compétitivité pour les entreprises. Des données de plus en plus nombreuses suggèrent qu'il existe des arguments économiques inhérents à la RSE. Au nombre de ceux-ci, notons un meilleur alignement des objectifs de l'entreprise avec ceux de la société, le maintien de la réputation de l'entreprise, l'amélioration de la motivation des salariés, la réduction de son exposition aux risques.” ■
NOUS SOMMES CONVAINCUS QUE LA RSE CONSTITUE UNE SOURCE DE COMPÉTITIVITÉ POUR LES ENTREPRISES
Pierre angulaire de tout projet de transformation numérique, la modernisation de l’infrastructure et des processus informatiques permet de réduire les coûts et de gagner en agilité. Mais sa réussite dépend du soutien des différents métiers. modernisation de l'IT, on se heurte à différentes réactions souvent négatives. Premièrement, la peur du changement ou du risque. Est-ce qu'on saura maîtriser les nouveaux outils ? Ne risque-t-on pas de grever le budget informatique (alors que la maintenance de l'infrastructure et du SI historique représente la principale source des dépenses...). Il y a aussi les relations tendues entre les directions financière et informatique. L'étude d'Apptio indique en effet que 72 % des décideurs français déclarent que la transformation numérique a accentué les divergences de stratégies entre les dirigeants financiers et les dirigeants informatiques (contre 47 % en moyenne dans les autres pays). Et il y a l'éternel argument : “Si ça marche bien, pourquoi le changer ?”
La première étape de la modernisation de l'IT consiste donc à convaincre tous les métiers et les directions qu'ils sont tous concernés. Il est indispensable d'avoir une vision globale et homogène de son organisation et de sa stratégie. Il faut aussi