“TOUT SEUL, JE N’AURAIS PAS PU
Alors qu’il était directeur d’une agence Caisse d’Épargne à Bordeaux, Laurent Treuil accepte la proposition de l’un de ses clients de reprendre une enseigne spécialisée dans le soin des ongles. Une opportunité inattendue qu’il n’a pas mis longtemps à acce
Saisir la balle au bond résume parfaitement la philosophie de Laurent Treuil. Ce fan de sport, et plus particulièrement de rugby, n’était pas forcément destiné à devenir chef d’entreprise. “Encore moins dans un secteur d’activité comme le soin des ongles”, ironise-t-il. Diplômé d’une école de commerce en 1995, une première opportunité se présente pour travailler dans une banque. “À l’époque, quand on décrochait un poste, on essayait de le conserver car il n’y avait pas tant de boulot que cela, se rappelle-t-il. Grâce à des stages effectués au Crédit Agricole de Tulle (19), ma ville d’origine, j’ai réussi à décrocher un emploi au Crédit Maritime, une banque locale près du bassin d’Arcachon.” Rapidement, Laurent Treuil évoluera et multipliera les expériences. Il participera notamment au lancement de l’activité bancaire au sein de Groupama avant d’intégrer la Caisse d’Épargne en tant que commercial. “J’ai évolué petit à petit à des postes de démarcheur, d’assistant d’agence puis de responsable d’agence, décrit-il. Pendant quelques années, j’ai été notamment en charge de la clientèle professionnelle.” C’est là qu’il rencontre Christian Pommier, le fondateur et le PDG de l’enseigne l’Onglerie, développant un réseau d’instituts spécialisés dans le soin des ongles. “Il se rapprochait de l’âge de la retraite et nous échangions beaucoup sur le futur de son entreprise”, explique Laurent Treuil.
RENCONTRE DÉCISIVE
En 2011, alors qu’il est en vacances, Laurent Treuil reçoit un appel de Christian Pommier lui annonçant qu’il a vendu son entreprise. “À ce moment-là, je lui ai répondu que c’était une bonne nouvelle car il allait me donner de l’argent. Il m’a alors rétorqué, du tac au tac, que c’était moi qui allait lui en donner !”, se remémore Laurent Treuil. En effet, le fondateur de l’Onglerie confie alors à son banquier que deux de ses salariés souhaitent racheter l’enseigne mais qu’ils recherchent un