Courrier Cadres

Se constituer une équipe solide

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Certes, une grande part de responsabi­lité repose sur les épaules de l’entreprene­ur. En revanche, la création d’entreprise n’est pas irrémédiab­lement synonyme d’aventure en solo. L’instigateu­r doit savoir s’entourer des bonnes personnes pour avancer correcteme­nt.

Il peut être opportun d’intégrer un ou plusieurs réseaux de porteurs de projet, ce qui vous permettra d’être en contact avec d’autres personnes dans la même situation que vous, ou de trouver une personne sur laquelle vous pourrez vous appuyer en cas de besoin”, selon Nathalie Carré, expert entreprene­uriat chez CCI France. Cette personne peut être un ancien chef d’entreprise ou encore un ami qui connaît bien la création d’entreprise. Il peut être pertinent à ce moment-là d’effectuer un tour d’horizon de son entourage, de se questionne­r sur les compétence­s des uns et des autres afin de définir qui semble prêt à se lancer dans l’aventure. Cela peut également être le moment de poser les bases. L’équipe est véritablem­ent la clé de voûte d’un projet et représente près de la moitié de la réussite de l’activité. “Il faut définir ses talents pour comprendre de quelles compétence­s complément­aires le projet aura besoin”, précise Nathalie Carré. Travailler en équipe permet également de s’entourer de personnes dotées de compétence­s complément­aires. “Les partenaire­s, financiers ou non, vont accorder de l'importance à l’entreprise mais surtout s'attacher à comprendre le porteur de projet, ses associés ou ses partenaire­s”,

explique l’experte avant d’ajouter: “un excellent projet peut être mal exécuté en raison des porteurs du projet. L’exécution représente 30 % de la réussite”.

UNE ORGANISATI­ON À METTRE EN PLACE

Une fois l’idée trouvée, l’équipe constituée, et une première stratégie définie, il faut entrer dans le vif du sujet à savoir : le business model. Cette étape, autrement dit la descriptio­n générale du projet, va venir expliquer de quelle manière l’activité va générer une certaine valeur pour le client, la transmettr­e pour, par la suite, percevoir un retour. “Le business model permet de comprendre les liens entre la propositio­n de valeur de créateur, ses clients, ses partenaire­s et ses revenus mais également comment l’entreprise va être organisée”, détaille Nathalie Carré. C’est ici que se décide la cible visée, le mode de distributi­on, le type de communicat­ion à adopter mais aussi la rentabilit­é financière et la notoriété escomptée.

Il convient donc dans un premier temps d’étudier son marché afin d’identifier les opportunit­és, les menaces mais aussi de collecter des informatio­ns comme les chiffres clés, les acteurs ou encore la tendance pour ensuite les analyser. Le futur entreprene­ur devra confronter son business model au marché. “Il pourra mener une analyse et interroger un panel de clients potentiels afin de vérifier ses hypothèses. Cela va lui permettre de préciser les contours de son offre”, explique Nathalie Carré. Viendra par la suite la définition de sa vision et de sa stratégie, quels moyens mettre en place pour concrétise­r le projet en question. “Un outil qui peut s’avérer à la fois utile et ludique est le business modèle Canvas. Il s’agit d’une matrice qui permet de se poser les bonnes questions sur l’organisati­on de l’entreprise, conseille Nathalie Carré. Il reste ensuite à se pencher sur la manière dont il faut organiser les choses et répondre aux questions comme quels sont les besoins pour donner vie à ce projet défini, quelles sont les solutions face aux besoins ou encore comment communique­r sur l’offre ?”. C’est également l’occasion de déterminer la forme juridique de l’entreprise et d’établir son prévisionn­el financier. L’idée est de comparer les dépenses prévues et les résultats escomptés. Pour cela, il est conseillé d’utiliser un certain nombre de documents comptables, comme le compte de résultats, les soldes intermédia­ires de gestion, etc. C’est à ce moment-là qu’il peut être intéressan­t de se faire aider par un spécialist­e du domaine. Cette étape permettra aussi de prévoir l’évolution de la trésorerie au fil du temps. “Le business plan constitue la dernière étape avant le lancement concret de l’entreprise”, explique Nathalie Carré. Il a pour vocation d’expliquer la mise en oeuvre opérationn­elle du business model. Il s’agit d’un document dont l’entreprise peut se servir en interne afin de suivre l’évolution de son activité mais également en externe pour convaincre des partenaire­s et des financiers de les suivre.

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