Missionwashing impossible
Depuis janvier 2020, les entreprises peuvent décider de se doter d’une mission à mener ayant un impact positif pour la société. Ce titre de “société à mission” intéresse déjà des entreprises. Mais ces organisations pourraient être tentées d’en faire usage à des fins de communication, selon plusieurs experts. Comme le rapporte un article de 20 minutes, on connaissait déjà le greenwashing pratiqué par certaines entreprises qui surfent sur l’écologie pour vendre des produits pas toujours très verts. Dans ce contexte le missionwashing est aussi à craindre. Or pour garantir le sérieux de la démarche, la loi prévoit quelques contraintes. Un “comité de mission” comptant au moins un salarié de l’entreprise doit être mis en place pour vérifier que les objectifs sont bien atteints. Il est chargé de produire un rapport sur les avancées obtenues, qui doivent être auditées par un organisme tiers, indépendant, dont l’avis sera public. Pour autant, Martin Richer, consultant au cabinet Management & RSE estime, dans les colonnes de 20 minutes, qu’il existe le risque “d’avoir une belle idée utilisée par des entreprises qui veulent se faire mousser.” Il confie avoir “beaucoup de sollicitations d’entreprises qui veulent utiliser ce titre de manière commerciale.”