TOUS TÉLÉTRAVAILLEURS “AU VERT”
Avec la généralisation du télétravail lors du confinement, beaucoup de cadres espèrent pouvoir s’exiler “au vert” et travailler depuis leur maison à la campagne pour leur entreprise parisienne. Une tendance qui se répercute directement dans les recherches immobilières : l’Observatoire du moral immobilier réalisé par SeLoger en mai 2020 révèle que 53 % des futurs acquéreurs font de l’accès Internet une de leur priorité et que 24 % veillent à ce que le bien acheté possède une pièce en plus où pouvoir travailler. Mais si, effectivement, le télétravail se démocratise au sein des entreprises, le télétravail total est largement minoritaire (1 % des entreprises selon une étude de l’ANDRH association nationale des directeurs des ressources humaines - et du Boston Consulting Group de juin 2020). Dans les faits, la grande majorité des DRH pensent que les salariés pourront bénéficier de 1 à 3 jours de travail à la maison. Or, comme le fait remarquer Laurent Termignon, directeur de l’activité Talent & Rewards au sein du cabinet Willis Towers Watson, “il est compliqué d’habiter loin de Paris et de télétravailler trois jours pour une entreprise parisienne, ne serait-ce que parce qu’il faut un pied-à-terre à Paris”.
À noter également que le télétravail à 100 % n’est pas toujours souhaitable : il est bien connu que si tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. Ainsi, pour retenir leurs salariés qui ont des envies d’ailleurs sans pour autant miser sur le télétravail à 100 %, certaines entreprises parisiennes n’hésitent pas à créer des bureaux dans une autre région. C’est le constat que fait David Beaurepaire, directeur délégué d’Hellowork : “Des entreprises se sont décidées à créer des bureaux sur la façade atlantique pour leur population de développeurs afin de les retenir. Cela offre un double avantage: fidéliser les salariés et réduire le coût de l’immobilier”. ■