Courrier Cadres

CALME ET AIR PUR

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D’après l’associatio­n Villes et Villages où il fait bon vivre, qui publie chaque année le palmarès des villes où il fait bon vivre, la qualité de vie est le critère prioritair­e pour les Français lorsqu’il s’agit de leur lieu de résidence. “Pour avoir une vision réelle des catégories qui importent le plus dans l’esprit des Français, un sondage OpinionWay est réalisé. En 2020, la qualité de vie arrive en tête, citée par 82 % des Français”, précise Antoine Chauvel, secrétaire général de l’associatio­n. Cette catégorie comporte de nombreuses sous-catégories, définissan­t un peu ce que les Français entendent par “qualité de vie” : la présence de plages et/ou de cours d’eau, de forêts, d’espaces verts, la pollution mais aussi l’espérance de vie, les créations d’entreprise et le taux de chômage. Une catégorie vaste, donc, mais qui se concentre particuliè­rement sur l’environnem­ent.

Mais partir de Paris est-ce vraiment accéder un environnem­ent idyllique ? Pas si sûr ! Au niveau de la pollution, par exemple, le site Bonheur et Santé classait Lyon et Marseille devant la Capitale en 2019. En cause, des friches et des sites industriel­s pollués pour Lyon et le plus fort taux de particules fines dans l’air pour Marseille. De

plus, la Capitale fournit de gros efforts envers l’environnem­ent : Greenpeace, le réseau action climat (RAC) et l’Unicef France ont établi en décembre 2019 un classement des 12 principale­s agglomérat­ions de France vis-à-vis de leur engagement environnem­ental et Paris, Grenoble et Strasbourg arrivent en tête. À noter que la campagne n’est pas forcément moins polluée que ces grandes métropoles : l’Ademe rappelle sur son site que l’air respiré à la campagne peut parfois contenir de nombreux polluants émis lors des pratiques agricoles (par exemple, épandage de pesticides et d’engrais).

Au niveau de la pollution sonore, par contre, Paris se place en tête, talonnée par Marseille puis Lyon et Toulouse (étude Amplifon 2015). Côté espaces verts, Paris est également à la traîne et ne parvient pas à se hisser dans le top 10 du palmarès 2020 des villes les plus vertes de France publié par l’Observatoi­re des villes vertes : il est dominé par Angers, Nantes et Metz. Les espaces verts sont bien sûr encore plus présents à la campagne mais il faut alors accepter de vivre isolé, loin des commerces et des transports… Et devoir prendre sa voiture pour aller chercher son pain ! Les transports sont d’ailleurs un sujet de crispation pour les Parisiens : les habitants de la Capitale seraient les Français qui passent le plus de temps dans les transports en commun les jours de semaine, à raison de plus d’une heure par jour (étude d’août 2019 publiée sur le site Statista). Côté embouteill­ages, c’est également Paris qui arrive à la première place avec un taux de congestion de 34 % représenta­nt 163 heures (Traffic Index 2019 de Tom Tom). Marseille la talonne (34 %, 151 heures) ainsi que Bordeaux (32 %, 156 heures) et Grenoble (32 %, 151 heures). ■

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