Courrier Cadres

TANT PIS POUR LA VIE CULTURELLE

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Si les Parisiens ont tendance à penser qu’il n’y a qu’à Paris qu’il se passe des choses intéressan­tes au niveau culturel, cette idée est évidemment à nuancer. Il n’y a qu’à regarder les programmes des opéras, zénith, musées et autres salles de spectacles partout en France pour se rendre compte que les opportunit­és de sortie en régions sont également très nombreuses. Dans cette perspectiv­e, une première idée reçue a la peau dure. Ceux qui ont fait le choix de déménager loin de Paris se rassurent en disant qu’ils peuvent toujours revenir dans la Capitale pour assister à un concert ou voir un exposition. Or, dans les faits, c’est rarement le cas selon Valerie Bauhain, fondatrice de Ciao Paris. “Beaucoup d’anciens Parisiens fantasment sur la possibilit­é de revenir facilement et régulièrem­ent à Paris, mais dans les faits on constate que c’est difficilem­ent réalisable ne serait-ce que d’un point de vue financier”, explique-t-elle. Toujours est-il que les Parisiens ont souvent peur de s’ennuyer en s’installant ailleurs, surtout quand ils ont mené pendant des années une vie sociale, culturelle et même associativ­e extrêmemen­t riche. Pour autant, qu’ils se rassurent dans beaucoup de villes et même de villages, il se passe des choses que ce soit au niveau culturel ou sportif, il faut juste accepter de découvrir de nouvelles choses. “Par exemple, les personnes qui aiment les brocantes trouveront leur bonheur loin de Paris, assure Valérie Bauhain. Il y a aussi des festivals très créatifs dans le domaine musical ou théâtral.”

Et Adrien Pépin, fondateur du site PartirDePa­ris.fr, de confirmer, “à Paris, la vie culturelle est foisonnant­e, il faut accepter de ne pas reproduire ailleurs cette vie-là mais de trouver son bonheur dans d’autres domaines.” De son côté, Marie (lire encadre p 28) avoue avoir mal vécu d’entendre parler de soirées parisienne­s auxquelles elle ne pouvait plus assister et auxquelles on ne la conviait même plus. Pour sa part, Yves Deloison assure que les territoire­s ruraux sont également dynamiques d’un point de vue culturel et aussi en matière d’activités pour les enfants. Il remarque aussi que les anciens Parisiens ont souvent peur de perdre les opportunit­és présentes à Paris alors que ces derniers n’en profitaien­t pas réellement quand ils habitaient la Capitale. “Il faut mettre à plat la realite de ce qu’on vit a Paris et de ce qu’on pourrait vivre ailleurs”, conseille-t-il. ■

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