ING : L’inclusion en première ligne
Emeline Bourgoin, Directrice des ressources humaines d’ING et Raïssa Tété, Directrice financière d’ING, toutes deux diplômées de KEDGE, nous livrent leur vision du leadership au féminin et les dispositifs inclusifs mis en place chez ING. Au regard de vos parcours respectifs, comment, selon vous, faut-il encourager les femmes à avoir plus de postes à responsabilités ?
Emeline Bourgoin : Pour commencer, je leur rappellerai cette fameuse citation de Gisèle Halimi : "Ne vous résignez jamais". Je sais que ce n'est pas si facile, mais chez ING, nous avons la chance d’être très orientés sur l’inclusion. Nous travaillons avec des associations, notamment dans les quartiers prioritaires, pour accompagner les jeunes filles dans leurs choix d’éducation de formation et de métier. Notre rôle est de leur montrer le chemin, leur dire que c’est possible même en ayant peu ou pas de réseaux. Pour ma part, je me suis beaucoup appuyée sur le réseau KEDGE afin de m’aider à trouver des postes qui m’intéressaient. Quand j’ai commencé à intégrer des comités de direction, j’ai longtemps été la seule femme et chez ING, c’est la première fois que je suis dans un comité de direction composé à 60 % de femmes et ça change la vie ! Raissa Tété : De la même manière, je leur dirai : Osez ! N’ayez pas peur, ne vous mettez pas de limites tout est ouvert et possible à force de travail, de persévérance, de motivation et d’engagement. Il ne faut surtout pas se dévaloriser et avoir conscience de ses compétences et de ses qualités.
Considérant le comité de direction d'ING, qui est à majorité féminin, pensez-vous qu’il existe un leadership au féminin ?
E.B. : Nous recrutons et promouvons des femmes surtout pour leurs compétences et je dirais qu’il y a plutôt un leadership authentique qui permet à chacun d’exprimer sa façon d’incarner le leader chez ING.
R.T. : Je suis totalement d’accord, pour moi c’est une question de valeur et peu importe que vous soyez un homme ou une femme. Ce n’est pas le genre qui définit le leader que je suis, c’est ma capacité à relever des défis, mon désir d’aider les autres et d’avoir toujours une longueur d’avance.
Quelles initiatives avez-vous mises en place pour encourager les femmes à accéder à des postes à responsabilités ?
E.B. : Cette année a été assez intense sur ces sujets. ING a signé, il y a treize ans une charte sur l’égalité professionnelle mais aussi toutes les diversités. Nous avons conclu un accord d’égalité professionnelle en mai dernier autour de la mixité dans l’emploi et le recrutement, l’accès à la formation ou encore l’articulation vie pro / vie perso. La mesure phare de cette année a été l’allongement du congé deuxième parent à 4 semaines.
Nous estimons que ce deuxième parent doit se trouver dans cette dynamique de pouvoir prendre soin de lui avec les capacités d’accompagnement nécessaires à cette période difficile. Nous sommes aussi engagés dans la promotion de l’égalité entre les filles et les garçons dans les établissements scolaires notamment dans les quartiers difficiles. Nous pensons que la sensibilisation et la formation sont des leviers efficaces pour éviter les stéréotypes.
Quel conseil donneriez-vous aux jeunes étudiantes qui vous lisent ?
R.T. : Croyez en vous et n’ayez pas peur. Explosez les plafonds au dessus de vous et lancez-vous, tout est possible. ■