Bolloré Transport & Logistics : “Rester fidèle à soi-même”
BOLLORÉ TRANSPORT & LOGISTICS :
Tahirou Barry, Directrice Financière Business Unit Portuaire (Bolloré Ports) nous parle des mentors qu’elle a pu rencontrer au cours de sa carrière, des défis auxquels elle a été confrontée et adresse un message d’encouragement aux futures femmes managers. Parlez-nous de votre parcours...
Après l’obtention de mon diplôme en Audit et Contrôle de Gestion à l’Université Paris Dauphine, j’ai travaillé pendant cinq années chez Ernst & Young en Guinée. J’ai ensuite rejoint la société Shell dans laquelle j’ai exercé plusieurs fonctions dans le domaine de la Finance et de la Gestion de Projet. En 2013, j’ai eu l’opportunité d’intégrer Bolloré Transport & Logistics en Guinée en tant que Contrôleur Financier puis Directrice Financière avant de devenir Directrice Générale de Conakry Terminal. Et, depuis 2020, j’ai rejoint le siège à Puteaux en tant que Directrice Financière de Bolloré Ports.
Diriez-vous que le fait d’être une femme a influencé votre carrière ?
Il faut se faire accepter par ses pairs, bâtir une relation de confiance et de respect et gommer tout a priori lié au genre ; c’est toute la difficulté. Je suis passionnée par mon métier et mes choix professionnels ont ainsi toujours été sincères. Le reste a simplement été une question d’adaptation aux situations qui se sont présentées.
Quels sont les défis majeurs auxquels vous avez été confrontée dans votre vie professionnelle ?
D’une part, concilier ma vie professionnelle et personnelle. Il s’agit de réussir à trouver son équilibre. Tout est une question de dosage et, pour moi, il était impensable de privilégier l’un au détriment de l’autre. J’ai dû faire preuve de beaucoup de bienveillance envers moi-même. D’autre part, j’évoquerais à nouveau ici la question de l’acceptation par ses pairs. Toutefois, en alliant performance et professionnalisme et en s’efforçant d’apporter de la valeur aux autres, un échange gagnant-gagnant s’instaure et la relation s’équilibre naturellement.
En quoi avez-vous été accompagnée par votre entreprise dans votre parcours ?
Je ne pense pas avoir bénéficié d’un accompagnement spécifique, et tant mieux ! Si j’avais été particulièrement aidée pour accéder aux postes qui m’ont été confiés, il m’aurait été plus difficile de bâtir une relation de confiance et de respect avec mes différents interlocuteurs.
Au même titre que tout manager, j’ai été accompagnée dans mes prises de fonctions. On m’a laissée apprendre de mes erreurs et trouver mon propre leadership. Je n’ai jamais été bridée dans mes choix et décisions. Au contraire, j’ai été écoutée et entendue. Quand j’ai demandé à rejoindre le siège pour des raisons personnelles, une opportunité m’a été proposée dès que cela a été possible sans pour autant que je perde en responsabilités.
Quel type de manager êtes-vous ?
C’est plutôt à mes collaborateurs qu’il faudrait poser cette question (rires). Etant très exigeante envers moi-même, je le suis naturellement aussi avec mes équipes. Néanmoins, il est vrai que je suis plutôt empathique et bienveillante dans mon management.
Quels conseils donneriez-vous à de jeunes étudiantes ?
Je ne veux pas être donneuse de leçon ni laisser croire qu’il y a des étapes qui garantiraient une réussite quelconque. Le plus souvent, notre plus gros ennemi, c’est nous-même. Il faut prendre conscience de nos barrières mentales et s’en départir, ne pas hésiter à sortir de sa zone de confort. Je conclurai en disant que l’essentiel c’est de rester fidèle à soi-même en toute humilité, s’écouter, et se faire confiance. ■