Drive : Mercedes Classe A 250 e AMG Business line
Depuis deux ans, Mercedes joue à fond la carte de l’hybride rechargeable, y compris pour sa plus petite voiture, la Classe A. Dans sa version EQ Power, elle se distingue par sa grande autonomie en mode électrique.
L’électrification est pour Mercedes une question de survie. En Europe, elle est en effet l’une des marques les plus menacées par de lourdes amendes frappant les constructeurs les plus émetteurs de CO2. La Classe A hybride rechargeable n’est donc pas un simple modèle d’image : l’Etoile entend bien en écouler un grand nombre. C’est pourquoi elle a pris soin de lui offrir des caractéristiques supérieures à la moyenne. Sa batterie, la plus imposante de sa catégorie, lui permet d’annoncer 69 km de rayon d’action en mode tout électrique. Dans la vraie vie, on sera plus proche des 55 km mais le chiffre est assez important pour envisager des trajets quotidiens conséquents, d’autant qu’elle est la seule de son type à proposer une recharge rapide permettant de "faire le plein" de la batterie en à peine plus d’une demi-heure sur les bornes adéquates. En mode électrique, elle se révèle très agréable à conduire grâce à la nervosité dont elle est capable sans déclencher le moteur thermique, même sur autoroute.
Bien entendu, la Classe A est capable de faire travailler ensemble son moteur électrique et son quatre cylindres essence commun avec certaines Renault. C’est dans cette configuration qu’elle se révèle la plus performante en abattant le 0 à 100 km/h en 6,6 secondes, un score de sportive. Ce n’est cependant pas cette philosophie qu’elle choisit : elle préfère le confort, préservé sinon meilleur que celui des versions thermiques, ce qui est assez rare pour être signalé. Elle sait également faire preuve de sobriété lorsque sa batterie est déchargée : nous avons relevé moins de 7 litres aux 100 km en moyenne. La Classe A se caractérise toujours pour son appétence pour les nouvelles technologies avec ses deux larges écrans qui trônent sur sa planche de bord et sa synthèse vocale évoluée. En revanche, elle manque un peu de sens pratique, avec un coffre un peu petit et un espace à l’arrière un peu chiche. Non sans défaut donc, mais séduisante par son agrément de conduite et ses aptitudes électriques. De quoi faire digérer un tarif toujours élevé par rapport aux versions essence et diesel. Heureusement, sa fiscalité favorable lui ouvre grand les portes des parcs d’entreprise ! ■