Courrier Cadres

LA TENTATION DE LA BOURSE

Alors que les Français sont traditionn­ellement peu portés à s’aventurer en Bourse, nombre d’entre eux se sont lancés l’an dernier. Et ils n’ont peut-être pas tort, le contexte d’incertitud­e actuel étant porteur d’opportunit­és.

- Par Elisabeth Torres.

Les livrets réglementé­s et le Fonds en euros sont désormais si peu rémunérés – 0,5 % pour le premier, 1,1% en moyenne pour le second pour 2020 - que les épargnants doivent chercher de la performanc­e ailleurs. La Bourse est une option à ne pas négliger. Et certains ne s’en sont pas privés l’an passé à en croire les chiffres de l’AMF (Autorité des marchés financiers) : près d’1,4 million de particulie­rs ont en effet passé un ordre de vente ou d’achat sur des actions en 2020, indique-t-elle, et de préciser qu’un peu plus de 410 000 d’entre eux n’avaient jamais passé d’ordre de Bourse jusqu’alors, ou étaient inactifs depuis janvier 2018. Il est vrai que si les marchés ont connu un quasi krach en mars dernier, ils étaient remontés dès avril. "Sans compter que sur des marchés bousculés comme ils l’ont été en 2020, la volatilité engendrée est aussi porteuse d’opportunit­és", souligne Stellane Cohen, présidente d’Altaprofit­s.

MISER EN DIRECT OU PAS

Miser sur les actions, sur le long terme (15-20 ans), est de plus un gage de performanc­e selon l’AMF qui évoque un rendement annuel moyen entre 5 et 7 %, avec certes des fluctuatio­ns selon les années en fonction des cycles des marchés boursiers. Les profession­nels étant d’avis que 2021 devrait être favorable aux actions, notamment en raison du rebond attendu de la croissance à la faveur des campagnes de vaccinatio­n, pourquoi ne pas se lancer ? En pratique on peut au choix acheter des actions en direct, ce qui suppose d’avoir a minima une âme de boursicote­ur car il va falloir suivre les cours de Bourse, ou dans un cadre collectif via des sociétés d'investisse­ment à capital variable (SICAV) ou des FCP (fonds communs de placement). Pour ce faire, on peut ouvrir un compte-titres ou un plan d’épargne en actions (PEA). Loger ses titres dans un plan d’épargne en actions permettra en revanche de bénéficier d’avantages fiscaux, les dividendes et plus-values dégagés étant exonérés d’impôt au bout de 5 ans de détention du PEA. A noter toutefois que le PEA est plafonné et qu’on ne peut acheter dans ce cadre que des actions européenne­s et des parts de Sicav ou de FCP investis au moins à 75 % en actions européenne­s. Acheter des actions dans le cadre de l’assurance vie est une autre option envisageab­le, via les unités de compte (UC). Cette solution présente divers avantages, à commencer par la fiscalité attractive de l’assurance vie, mais aussi la possibilit­é de choisir entre divers modes de gestion en fonction de son profil d’investisse­ur. Gestion libre pour les plus avertis, pilotée pour ceux qui sont moins à l’aise et préfèrent s’en remettre à des profession­nels. "Chez Altaprofit­s, les épargnants qui désirent acheter des actions dans le cadre de nos contrats d’assurance vie ont accès à de grandes valeurs européenne­s et à des indices très simples à comprendre comme le CAC 40, le SBF 120 ou l’Euro Stoxx 50, explique Stellane Cohen. Lorsqu’un client délègue la gestion de ses actions, il a le choix entre divers profils de risques (équilibrés, conviction, flexibles) et thématique­s (label ISR…). Avec la possibilit­é d’en changer quand il le souhaite". ■

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France