TÉLÉTRAVAIL : LA MAIF, EMPLOYEUR MILITANT
L’assurance mutualiste mène une politique volontariste et engagée en matière de travail à distance mais aussi d’agencement de ses bureaux et sites.
Est-ce que vous embauchez ? La question survient alors que JeanFrançois Bouillé, directeur immobilier et moyens généraux du groupe MAIF, fait visiter les nouveaux locaux parisiens de l’assureur, basée à Niort. Preuve que les bureaux peuvent avoir un pouvoir d’attraction… Il faut dire que le "156" rue de l’Université est un immeuble qui casse les codes pour mieux séduire et diffuser une sensation de bien-être. "Il est conçu dans un esprit 'comme à la maison', avec des ambiances salle à manger, cuisine, salon ou bureau, s’enthousiasmet-il. L’environnement est adapté aux métiers et aux besoins car nous l’avons co-construit avec nos collaborateurs." Ici, pas de grands plateaux monofonction mais des aménagements modulables. "On ne parle pas d’open-space mais d’espaces multiusages avec des coins détente ou restauration, poursuit-il. Il existe par ailleurs des zones plus spécifiques comme le forum, des pièces pour s’isoler ou des salles pour des ateliers en mode projet." Sans oublier une salle de sport et des restaurants de qualité. Le lieu est au service de ses occupants, qui bénéficient aussi d’une conciergerie et d’une atmosphère conviviale propice aux rencontres et aux échanges. Hélas, les collaborateurs de la MAIF n’ont pas encore pu profiter de ce bâtiment livré en septembre et certifié Haute Qualité Environnementale, Osmoz (pour la qualité de vie au travail) et Ready to Services (pour la connectivité). Car, avec la crise sanitaire, le travail à domicile s’est imposé. Un mode de fonctionnement enclenché bien avant la pandémie, précise Béatrice Guéguiniat responsable de projet télétravail à la MAIF : "nous l’avons expérimenté dès 2015 en co-construction avec les salariés, en créant un cadre partagé de bonnes pratiques : quelles sont les règles de vie d’une équipe avec des télétravailleurs ? Y a-t-il un nombre de jours par semaine en télétravail au-delà duquel le collectif ne fonctionne plus ? Le futur du travail, c’est l’hybridation entre distanciel et présentiel. En juillet dernier, nous avons signé, avec toutes les organisations syndicales, un avenant à notre accord d’entreprise de 2017 qui permettait déjà le télétravail, pour le généraliser aux salariés éligibles et volontaires : cela concerne actuellement 3 800 personnes, soit deux tiers des effectifs éligibles. Il est prévu jusqu’à douze jours de télétravail par mois, avec au moins deux jours par semaine sur site. C’est dans notre culture de préserver le vivre ensemble." ■
LE FUTUR DU TRAVAIL, C’EST L’HYBRIDATION ENTRE DISTANCIEL ET PRÉSENTIEL