DOSSIER : CHANGER DE RÉGION, UN MOUVEMENT ACCÉLÉRÉ PAR LA CRISE
La pandémie rebat-elle les cartes de la mobilité ? Avec le télétravail, la prise de recul et l’envie d’une meilleure qualité de vie, de nombreux cadres aspirent au changement et aux territoires à taille humaine, qui sortent leurs atouts pour les séduire.
L’horizon de l’emploi s’éclaircit et les intentions d’embauches des cadres fleurissent, se réjouit Olivier Couloumère, consultant en développement personnel à l’Apec de Lyon : "mi-juillet, le record de 110000 offres publiées sur le site de l’Apec a été atteint avec des opportunités particulièrement nombreuses en Île-de-France, suivie d’Auvergne-Rhône-Alpes puis de la région Pays de la Loire et enfin de la Nouvelle-Aquitaine." De quoi renforcer l’envie de bouger. Une idée qui trotte dans la tête de 45 % des cadres, selon le Panorama des mobilités de l’Apec, réalisé à partir d’une enquête en ligne menée en février-mars 2021, auprès d’un échantillon représentatif de 4 000 cadres. Cette importante proportion qui envisage de déménager à plus ou moins longue échéance a été aussi interrogée sur le nouveau lieu d’implantation envisagé : 43 % dans la ville de résidence actuelle, 39 % dans une autre région et 32 % dans une autre commune au sein du même département. De plus, dans presque de la moitié des cas, la crise sanitaire et économique a une influence, surtout pour accélérer la réflexion et le processus ou bien pour les déclencher. Ce qui montre, en creux, qu’il existe une tendance de fond dans l’aspiration à la mobilité géographique chez les cadres. Ces profils intéressent beaucoup les collectivités locales partout en France, qui rivalisent d’attractivité pour faire venir de nouveaux habitants en quête d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Au point de provoquer une nouvelle donne dans l’aménagement du territoire ? Faites le pari… et vos valises !