PIERRE RISTIC, RELOCALISÉ EN NORMANDIE
En 2010, à l’approche de la quarantaine, le chargé de mission informatique qui a grandi en Île-de-France se pose des questions existentielles et se rend compte qu’il aspire à la vie rurale. "Avec ma femme, nous avons choisi l’Orne pour assouvir notre passion équestre, avec plusieurs chevaux dans une grande ferme. Je n’ai fait aucune prospection professionnelle : je pensais qu’il suffisait de me mettre à mon compte comme consultant digital pour que ça marche. J’allais souvent à Paris, en voiture faute de lignes de train, pour trouver de nouveaux projets ou pour faire le point avec mes clients. Puis j’ai développé mon activité vers le Mans, à 70 km, en facturant à des prix inférieurs aux tarifs parisiens. Je n’avais pas anticipé un certain appauvrissement financier, d’autant qu’au bout de cinq ans nous avons divorcé, n’ayant pas la même vision de ce que signifie se retrouver à la campagne." Aujourd’hui, à 49 ans, il devient responsable de développement salarié d’une société informatique francilienne qui a implanté une antenne à l’Aigle, où il réside. "Elle fait le pari de la décentralisation, ce qui a du sens pour moi : la boucle est bouclée."