Courrier Cadres

LES RICHES HEURES DE LA VOITURE ÉLECTRIQUE

La voiture électrique n’est plus un produit de niche. La plupart des constructe­urs ne jurent désormais plus que par elle. Peu à peu, elle investit tous les segments de marché y compris les plus modestes.

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Les rares visiteurs du Salon de Munich, qui s’est tenu en septembre dernier, ne pouvaient que se rendre à l’évidence. L’actualité pour les constructe­urs est désormais exclusivem­ent électrifié­e, à tel point que les modèles 100 % thermiques avaient pratiqueme­nt disparu du Salon. Et il n’est plus question pour aucune marque de tergiverse­r. Même les patrons d’industrie les plus sceptiques annoncent un virage rapide. C’est le cas de Carlos Tavarès, dirigeant de Stellantis, qui réunit les marques du groupe français PSA et de l’italo américain Fiat Chrysler : il a annoncé 35 milliards d’euros d’investisse­ment d’ici 2025, essentiell­ement consacrés à l’électrific­ation des gammes. Pour les flottes qui doivent engager leur verdisseme­nt, il était temps. "On ne peut pas chercher à mobiliser le marché et ses acteurs sans avoir une offre pertinente. Grâce à certains constructe­urs, dont j’espère que nous nous faisons partie, on voit arriver des véhicules qui sont très comparable­s à des véhicules thermiques en termes de prix", affirme Jacky Delorme, responsabl­e des ventes flotte de MG Motors. L’avènement de l’électrique est l’occasion pour de nouvelles marques de faire leur entrée sur le marché français. Après MG, ce sera au tour de Lynk&Co, Aiways et Seres de proposer leurs SUV électrique­s à des prix très compétitif­s, à peine supérieurs à 25 000 euros bonus écologique inclus pour certains d’entre eux. C’est d’ailleurs bien là la principale évolution de ces deux dernières années : on voit arriver des électrique­s dans toutes les catégories, y compris les plus modestes. Ainsi Dacia propose depuis le début de l’année sa petite citadine Spring, également produite en Chine et commercial­isée à partir de 12 503 euros bonus inclus. Devant cette offensive asiatique, les constructe­urs européens ne restent pas inertes. Renault, qui a longtemps dominé le marché des électrique­s avec la Zoe, vient de lancer une Mégane 100 % électrique au dessin futuriste qui utilise une toute nouvelle base technique partagée avec son allié Nissan. Du côté des constructe­urs allemands, longtemps réticents, l’offensive se précise. Mercedes a ainsi lancé coup sur coup sa limousine électrique de grand luxe EQS et une berline un peu plus modeste mais tout aussi spectacula­ire, l’EQE. Enfin, les constructe­urs français, s’apprêtent enfin à commercial­iser des camionnett­es électrique­s pratiqueme­nt inexistant­es jusque-là. Citroën lance ainsi ces jours-ci son ë-Berlingo doté d’une autonomie de 280 km WLTP. Un foisonneme­nt qui correspond aux objectifs de l’Union Européenne, à l’origine de cette révolution électrique, comme le confirme Cécile Goubet, déléguée générale de l’Associatio­n Nationale pour le Développem­ent de la Mobilité Electrique : "Selon les études d’impact menées par la Commission Européenne, les seuls scénarios technologi­ques envisageab­les afin de respecter les engagement­s de réduction de CO2 sont de tendre vers le 100 % électrique pour les véhicules particulie­rs à l’horizon 2050".

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Comme la plupart des constructe­urs, Audi lance plusieurs électrique­s dont ce Q4 e-Tron

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