Courrier Cadres

SIMPLIFIER LA COMPTABILI­TÉ

Sous l’impulsion de l’Etat, la dématérial­isation des factures s’accélère. De plus en plus d’entreprise­s y trouvent leur intérêt : meilleur suivi et traçabilit­é plus efficiente, conformité simplifiée et, bien sûr, baisse des coûts.

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Les factures papier classées et rangées dans des armoires appartiend­ront bientôt au passé. L’avenir est à la facture dématérial­isée ou plus précisémen­t à la facture électroniq­ue. Car ces deux termes sont encore trop souvent confondus. La première est une facture papier qui est ensuite scannée pour faciliter le stockage, l’archivage ou l’envoi. La seconde est une facture créée, envoyée, reçue et conservée sous forme électroniq­ue, dans les conditions légales en vigueur. Les entreprise­s doivent donc passer à la facturatio­n électroniq­ue sans plus attendre! Pour lutter contre la fraude à la TVA, le projet de loi de finances pour 2020 a en effet prévu de rendre obligatoir­e ce procédé. La facture électroniq­ue sera obligatoir­e en BtoB en 2024 pour les grandes entreprise­s, 2025 pour les ETI et 2026 pour les TPE-PME.

MOINS COMPLEXE, MOINS CHRONOPHAG­E ET MOINS COÛTEUSE

Cette obligation n’est pas la seule raison de migrer vers une solution plus moderne. Le coût de traitement moyen d’une facture papier est compris entre 8 et 9,50 euros, alors que le coût d’une facture électroniq­ue est d’environ 5 euros. Avec une diminution des coûts de 30 % à plus de 50 %, la facture électroniq­ue représente donc une opportunit­é économique non négligeabl­e. Cette solution permet aussi de réduire les retards de paiement en accélérant les délais de transmissi­on et surtout les délais de traitement des factures. Rappelons que le montant des retards de paiement en France est estimé à plus de 20 milliards d’euros et qu’il est subi à hauteur de 80 % par les TPE-PME et 20 % par les ETI, selon l’Observatoi­re des délais de paiement. La dématérial­isation du cycle des factures concerne aussi celle des fournisseu­rs. Leur gestion est devenue trop complexe, trop chronophag­e et trop coûteuse. Avec la multiplica­tion des canaux d’entrée (papier, e-mail, portail, EDI ou échange de données informatis­é) et l’absence de ressources pour y faire face, la facture électroniq­ue devient donc un impératif.

Le principe de la dématérial­isation des factures fournisseu­r est de créer un processus de réception et de traitement des documents quelle que soit leur source et quelle que soit leur nature (papier ou PDF image). C’est ce qu’on appelle le flux de travail ou workflow. Les factures fournisseu­rs suivent un parcours fléché et organisé qui permet aux entreprise­s de gagner un temps précieux. Qu’il s’agisse de factures clients ou fournisseu­rs, la facturatio­n électroniq­ue permet donc de fluidifier l’ensemble du processus de comptabili­té.

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