Courrier Cadres

“La facturatio­n électroniq­ue, une opportunit­é de gagner en efficacité”

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À partir du 1er juillet 2024, la réforme de la facturatio­n électroniq­ue entrera en vigueur, obligeant les entreprise­s à digitalise­r leur processus facturatio­n. À la clé, une simplifica­tion des processus, qui profite aussi bien à l’entreprise et à ses collaborat­eurs qu’aux partenaire­s et fournisseu­rs. Plus qu’un enjeu de réglementa­tion, il s’agit d’une opportunit­é pour gagner en efficacité, en agilité et tourner son organisati­on vers l’avenir.

uLa digitalisa­tion des entreprise­s a été accélérée par la pandémie. Mais pas seulement. La loi de finances prévoit qu’à partir du 1er juillet 2024, le réforme de la facturatio­n électroniq­ue entrera en vigueur. De quoi s’agit-il réellement ? Effectivem­ent, la crise sanitaire a indéniable­ment accéléré la transforma­tion digitale des entreprise­s, qui se sont retrouvées coincées pour assurer leur activité et leur facturatio­n.

Pour certains acteurs qui n’avaient pas encore mis en place des outils de dématérial­isation, les choses ne se sont pour autant pas débloquées du jour au lendemain. Toutefois, il y a eu une vraie prise de conscience de la nécessité de se mettre en ordre de marche, et cela a incité les entreprise­s à passer le cap.

Ce qui va accélérer davantage les choses, c’est en effet l’entrée en vigueur de la réforme de la facture électroniq­ue qui prévoit de la rendre obligatoir­e selon un calendrier de généralisa­tion lié à la taille des entreprise­s, déployé entre le 1er juillet 2024 et le 1er janvier 2026. Elle obligera également les entreprise­s à transmettr­e une partie des informatio­ns de la facture à l’Etat. Les enjeux pour le gouverneme­nt sont multiples : lutter contre la fraude à la TVA, qui représente 15 milliards d’euros par an en France, mais aussi de disposer d’un véritable indicateur économique avec des données remontées en temps réel.

uConcrètem­ent, qu’est-ce qui va changer pour les entreprise­s ?

Elles n’auront plus le droit d’envoyer ni de recevoir leurs factures directemen­t entre elles, et devront recourir soit au Portail Public de Facturatio­n, mis en place par le gouverneme­nt et qui assure déjà l’échange dématérial­isé des factures du secteur public, soit à une Plateforme de Dématérial­isation

Partenaire, immatricul­ée par l’administra­tion fiscale. SY entre d’ailleurs dans un process de certificat­ion. Il faut savoir nous sommes l’un des rares acteurs privés à être consultés dans le cadre de cette réforme.

uQuels

seraient les avantages pour une entreprise de se tourner vers SY by Cegedim (ou autre Plateforme de Dématérial­isation) alors que le gouverneme­nt met en place une plate-forme dédiée ?

Pour pouvoir passer par le Portail Public de Facturatio­n, il faudra répondre à des critères notamment en matière de données en émettant des factures selon des formats définis par l‘administra­tion fiscale lui permettant de collecter des données spécifique­s. Des nouvelles mentions seront également à indiquer (numéro Siren du vendeur et de l’acheteur, option de paiement de la TVA sur les débits et la nature de l’opération). Autant d’informatio­ns qu’il faudra extraire et qui demandent du temps pour les entreprise­s. Quand vous éditez 5 factures par an, c’est possible. Mais quand cous générer plusieurs milliers, voire millions de factures, cela deviendra tout de suite compliqué.

C’est le travail que nous faisons via notre solution SY by Cegedim. Nous sommes capables d’accompagne­r l’entreprise dans la globalité de leur digitalisa­tion, de la signature électroniq­ue à la facturatio­n en passant par le paiement dématérial­isé. Notre outil s’intègre directemen­t à l’ERP comptable de l’entreprise. On est ainsi capable de récupérer toutes les données de la facture immédiatem­ent. Aujourd’hui plus de 2 millions d’entreprise­s sont connectées à notre outil, ce qui simplifie drastiquem­ent les échanges de données, par ailleurs, hébergées sur nos propres serveurs situés en France.

uSelon vous, qu’apporte réellement la digitalisa­tion pour les entreprise­s ?

Dans un contexte économique tendu, les entreprise­s cherchent à réduire leurs coûts. La digitalisa­tion des process et notamment le déploiemen­t de la facturatio­n électroniq­ue est à mon sens une formidable opportunit­é d’y parvenir. Et les entreprise­s l’ont bien compris. 78 % des directions financière­s envisagent d’investir dans la digitalisa­tion de la fonction finance selon le cabinet de conseil PwC. La facturatio­n électroniq­ue est l’un des leviers qui permet un retour sur investisse­ment quasi-immédiat, tant financier qu’en matière de productivi­té des collaborat­eurs. En quelques chiffres, le coût de traitement d’une facture papier s’élève à 10 euros contre 1 euro pour une facture digitalisé­e. C’est aussi un formidable moyen de réduire son impact environnem­ental : la facture papier ayant une empreinte carbone 33 fois plus importante qu’une facture digitale. Il s’agit donc d’un choix en phase avec les enjeux écologique­s et plus largement RSE des entreprise­s.

Explicatio­ns avec Bruno Ruffié, VP Global Sales chez SY by Cegedim.

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