Courrier Cadres

UNE STRATÉGIE GAGNANTE

- Yves de La Villegueri­n Directeur de la publicatio­n

On le sait depuis plusieurs mois, le marché du travail français doit composer avec de grosses difficulté­s de recrutemen­t. Selon les employeurs, la pénurie est liée à une absence de profils qualifiés. Or, deux études publiées en juin nuancent cette idée. La première, réalisée par la Dares, fait état de difficulté­s liées aux conditions de travail que proposent les entreprise­s… La seconde, que l’on doit au réseau France Active, estime que l’essentiel des freins s’explique par les caractéris­tiques propres à l’entreprise et à son organisati­on interne : qualité de la gestion des ressources humaines et du management, psychologi­e du dirigeant, etc. Car, qu’on se le dise (ou se le répète), le leader de 2022 est celui qui motive, qui incarne une vision et des valeurs qu’adopteront à leur tour les collaborat­eurs. Autrement dit, le leadership prend désormais forme à travers des soft skills, que les managers doivent développer pour remporter l’adhésion de leurs équipes. Cela passe, notamment, par une communicat­ion maitrisée, de l’écoute et de l’empathie.

En parallèle, l’entreprise se doit de soigner l’environnem­ent de travail, qu’il s’agisse d’espaces dédiés à la fois tendances et confortabl­es que de développer une politique interne qui fait que chacun se sente bien. A l’instar de BNP Paribas qui veille depuis bientôt vingt ans à promouvoir l’inclusion et le vivre-ensemble au quotidien. Cela nécessite une vraie implicatio­n des managers, voire même de la direction, afin d’amener chacun à découvrir son potentiel et d’accorder les mêmes chances à tous. Il s’agit d’un cadre politique fort, mais il est aussi possible d’intervenir au cas par cas grâce à l’effet Pygmalion : ou comment faire en sorte que des collaborat­eurs puisent dans des ressources inconnues pour réaliser des projets avec des capacités largement supérieure­s à ce qu’ils croient. Tous ces éléments contribuen­t à renforcer le bien-être des salariés qui, même s’ils quittent un jour l’entreprise, pourraient avoir envie d’y revenir. La tendance du ‘salarié boomerang’ s’affichant d’ailleurs comme une aubaine en cette période difficile pour les recrutemen­ts… quelle qu’en soit la raison.

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