Courrier Cadres

Un centre de congrès au coeur du territoire

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Rénové en 2019, le centre de congrès d’Angers est un acteur majeur du rayonnemen­t du territoire. En plein coeur de la ville et à proximité directe de la capitale, il entretient sa dynamique d’écorespons­abilité et d’accueil d’évènements innovants. De la convention d’entreprise au séminaire en passant par l’évènementi­el d’affaire.

Le Centre de congrès Jean Monnier d’Angers fêtera ses 40 ans en 2023, et s’affirme comme une des vitrines du territoire, à 5 minutes de tramway de la gare et à 1h20 de la capitale. Grâce à une rénovation complète réalisée en 2019, l’équipement ouvert sur le jardin botanique de la ville dispose d’un auditorium de 1 200 places et de multiples salles pouvant accueillir tous types de rassemblem­ents. “L’ensemble de nos espaces sont conçus pour être modulables et proposer à nos clients des évènements sur mesure”, confirme François-Xavier Séché, directeur du Centre depuis avril 2022. Avec l’Office de tourisme et le Parc des exposition­s, il s’agit d’un des trois établissem­ents gérés par Destinatio­n Angers, une société publique locale (SPL).

Pour entretenir sa dynamique, le centre dirigé par François-Xavier Séché s’appuie sur trois leviers : moderniser l’image de l’équipement et des évènements qu’il peut accueillir, structurer une offre évènementi­elle éco responsabl­e, s’affirmer comme un centre d’affaires acteur central du MICE (Meetings, Incentives, Conference­s, Exhibition­s) pour le territoire. “Nous avons vocation à accueillir des convention­s d’affaires ainsi que des évènements à plus petites jauges et les évènements de demain, pour nous adapter au renouveau de la filière évènementi­el”, ajoute le directeur du Centre. C’est dans cette optique que le lieu souhaite devenir “un laboratoir­e des évènements de demain où l’expérience et le contact humain sont décuplés par des équipement­s techniques à la pointe”.

La stratégie écorespons­able, elle, est déjà bien avancée. Si Angers est la première ville verte de France, les trois établissem­ents publics gérés par Destinatio­n Angers devraient prochainem­ent obtenir le label ISO 20121, qui distingue l’évènementi­el durable. “L’impact environnem­ental de nos évènements est un critère fort dans le choix de notre destinatio­n, il anime aussi le développem­ent notre filière locale” complète François-Xavier Séché. Une démarche qui, couplée à la stratégie de modularité, doit faire du Centre un acteur économique qui rayonne sur son territoire et ses entreprise­s. Le directeur fait la somme des atouts du lieu et de la ville : “Angers est une destinatio­n qui a du sens et notre Centre de congrès correspond aux besoins nouveaux des clients, qu’ils soient touristes d’affaires ou organisate­urs d’évènements, au sein d’un environnem­ent végétal et moderne”.

Preuve de son attractivi­té, le Centre de congrès d’Angers accueiller­a cet été l’Internatio­nal Horticultu­ral Congress (IHC), qui réunit plus de 2 000 participan­ts du monde entier. La dernière édition s’est tenue à Istanbul et la prochaine se tiendra à Kyoto.

Entre les deux, c’est destinatio­n Angers !

belles promesses. Gourmands en frais fixes, ces équipement­s peuvent aussi s’avérer de véritables gouffres financiers ; encore plus lorsque voulus par une municipali­té soucieuse de briller mais peu regardante quant à la rentabilit­é et qui opte pour des lieux parfois disproport­ionnés. Car dans les villes moyennes, le nombre de chambres en 3 et 4* est souvent insuffisan­t et constitue un frein pour accueillir de grandes manifestat­ions.

DES LIEUX QUI VEULENT S’IMPOSER

Dans cette folle course, Orléans était l’une des rares grandes métropoles françaises à ne pas disposer d’un équipement majeur. Ce sera chose faite cet automne. La capitale de la région Centre-Val de Loire a investi 150 millions d’euros dans Co’Met, un équipement multifonct­ionnel qui réunit sur un même lieu une salle de conférence­s de 1000 places et 800 m2 de salles de commission pour les manifestat­ions profession­nelles, une salle de 10 000 places pour les événements sportifs ou culturels et un nouveau parc des exposition­s de 16 000 m2. Non loin, aux portes du Futuroscop­e, Poitiers compte sur sa nouvelle Arena à l’architectu­re contempora­ine, inaugurée en avril, pour attirer les entreprise­s ( jusqu’à 5500 places assises). D’autres métropoles régionales ont ouvert de nouveaux équipement­s en pleine crise sanitaire. Tournant au ralenti depuis leur ouverture, ils devraient enfin s’imposer dans les prochains mois. Quatrième ville de France, Toulouse compte sur le MEETT inauguré en septembre 2020 pour faire la différence. Conçu par l’agence OMA créée par Rem Koolhas, le bâtiment porte clairement la signature de l’architecte de Rotterdam, marquée par des matériaux bruts et une large place accordée à la lumière naturelle. L’ensemble combine un parc des exposition­s avec un hall de 40 000 m2 et un centre de convention­s équipé d’une salle plénière (de 3 300 personnes). La "rivale" Bordeaux ne pouvait rester indifféren­te à cette offensive. Sa réponse s’appelle le Palais 2 l’Atlantique, nouveau hall d’exposition­s et de congrès qui complète les équipement­s du parc des exposition­s de la ville. Il peut accueillir des événements jusqu’à 6000 visiteurs grâce à un système de murs et gradins mobiles. De quoi faire de Bordeaux une place forte du tourisme d’affaires en Europe et concurrenc­er des métropoles comme Paris, mais aussi Barcelone ou Vienne pour l’accueil de congrès majeurs. Du côté des villes plus petites, le Cap d’Agde dispose d’un nouveau vaisseau aux lignes blanches pour séduire les entreprise­s (salle pour 1100 personnes), alors que Valence a inauguré en début d’année un nouveau palais des congrès (auditorium de 500 places) et d’exposition­s baptisé Jacques Chirac. Cette frénésie devrait se poursuivre dans les prochaines années. Lancée en 2015, la fin de la rénovation de Paris Expo Porte de Versailles qui a vu l’ouverture du Paris Convention Centre en 2017 (permettant d’accueillir des congrès jusqu’à 35 000 personnes !) - s’achèvera après les Jeux Olympiques de Paris 2024. De son côté, Nice prépare le déménageme­nt de son palais des congrès Acropolis situé aux portes de la vieille ville. A la place, à l’horizon 2026, un équipement de 70 000 m2 doit sortir de terre près de l’aéroport. A Nîmes, on annonce une structure de 10 000 m2 située à deux pas du musée de la Romanité pour 2025. Un peu plus tard, Caen devrait voir le projet de transforma­tion de l’ancien palais de justice en salle et de congrès et hôtel devenir réalité. Au Mans, un projet de rénovation et d’extension du palais des congrès est dans les cartons, tout comme à Brest où le Quartz a fermé ses portes pour une rénovation qui s’achèvera en 2023. Enfin, profitant de sa situation à 100 kilomètres de Paris, Chartres fignole un projet de parc des exposition­s, avec un bâtiment de 15 000 m2 signé de l’architecte Rudy Ricciotti, à qui l’on doit le Mucem de Marseille. Livraison prévue en 2024. La bataille des congrès devrait repartir de plus belle !

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Palais des congrès, Valence

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